C'est ce que cet article de Sud-Ouest explique :
"On voit dans les infographies ci-contre que la situation dans le Sud-Ouest illustre en partie cette évolution. Les villes avec les plus hauts revenus moyens par ménage (salaires, pensions, bénéfices, hors aide sociale) sont en général les plus grandes, dans les zones les plus peuplées, ou près du littoral où se concentrent des populations de retraités aisés. Les départements dont le revenu médian par ménage (qui se situe à la moitié des revenus) est le plus haut sont ceux qui concentrent aussi le plus de population, alors que les ruraux se trouvent en queue de peloton de ces revenus.
Pourtant, l'augmentation moyenne de ces revenus des ménages est à peu près semblable partout, autour de 2 %. Idem si l'on se contente de regarder seulement le principal revenu des Français qui est le salaire. Une hausse honorable qui tranche avec les baisses des pays voisins. « Les salaires sont repartis assez vigoureusement en 2011. Ce qui est surprenant en période de crise, et cela n'a pas été le cas dans les autres pays européens », souligne Marion Cochard, économiste à l'OFCE. Elle précise cependant que cette augmentation moyenne cache en réalité des disparités. « En fait, ce sont les salariés qui ont des positions stables, protégés par des CDI, qui en profitent le plus. »
Pour les 15 % de salariés qui gagnent moins de 1 200 euros par mois, les salaires sont restés pratiquement stables depuis 2010. Les petits salaires sont plus pénalisés que les autres par la crise. Plus simplement, la moitié des Français qui touche moins de 1 700 euros net par mois a plutôt vu son niveau de vie baisser puisque les rémunérations n'ont pas suivi. La seule bouée de sauvetage française de tous ces petits revenus est l'aide sociale. Par exemple pour une femme seule qui élève deux enfants, avec un revenu de 1 500 euros net par mois, les allocations cumulées (famille, logement) lui permettent d'avoir 250 euros de plus par mois.