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Souffrances

  • Corporate, la violence patronale - toute ressemblance avec des personnes réelles ne serait pas fictive...

  • La Ministre du Travail-contre-le-Travail inaugure une Maison des Compagnons Médéfisés

    Cette semaine, la direction de l'AOCDTF était sur bien des ponts. A Baillargues, il fallait recevoir la locataire, en fin de bail, du "Ministère du Travail", qui, au regard du passif à la tête de ce Ministère en deux ans et demi, restera comme l'égérie du MEDEF contre le monde du travail. Il faut écouter ses propos - positif ou lénifiant ? Sur cette "harmonie" entre les "territoires", les Compagnons, les apprentis - frères et soeurs. L'instrumentalisation de la fraternité, ou "solidarité" est bien pratique, quand on accomplit l'inverse. Ce Ministère a refusé d'imposer à la direction AOCDTF une médiation, pourtant jugée nécessaire par l'Inspection du Travail, au regard des problèmes graves vécus et subis par les salariés. Elle a porté assistance à la direction AOCDTF, en cautionnant le licenciement du délégué syndical CGT, bien qu'elle disposait d'un rapport interne qui concluait à la nullité de cette autorisation. Et, évidemment, elle a fait adopter la loi anti-travail. Nous n'avons donc pas été surpris de les voir s'auto-congratuler, féliciter. Qu'importe que les faits, têtus, aillent dans un tout autre sens. Le show continue, c'est pour de tels "acteurs", l'essentiel. Nous constatons que la dite Ministre est venue, pour encore donner sa "bénédiction", à une direction pourtant confrontée au retour de boomerang sur tant de dossiers.

     

     

  • Elections DUP partielle AOCDTF : deux mois où la direction a accumulé des décisions et obligations, illégales et/ou injustes

    Le second tour vient de se terminer. Suite à l'action illégale et cautionnée par la direction, de la CFDT, qui a adressé un mail entre les deux tours à trois cent salariés environ, cette influence particulière a eu son effet. Des "motivés" de dernière minute (pas sur la base d'engagements précis, la CFDT n'en a pris aucun), ont donc voté alors que d'autres n'ont pas voté. Qui a reçu le courrier de vote pour l'élection ? Nous ne pouvons pas le dire, puisque la direction AOCDTF a refusé de s'obliger à cet effort. Qui a donc pu exercer son droit de vote et qui ne l'a pas pu ? Impossible de le dire. Le croisement de ces diverses influences a produit le résultat recherché : la CFDT (rappelons-le, une section inexistante dans l'association, qui n'a aucun engagement fort pour les salariés, qui ne les soutient pas dans les procédures de licenciement ou aux prud'hommes, qui a signé en 2014 un accord de totale régression) a obtenu 5 des six sièges titulaires et suppléants de la DUP, et notre liste le dernier. C'est la promotion des bras croisés et des toujours-d'accord-avec-la-direction, ce qui est d'ailleurs le sens du propos et de la revendication de la CFDT, de la lettre "à coeur ouvert" envoyée par une candidate de cette liste. Les personnes extérieures à l'association se diront : si la CFDT obtient un tel soutien, c'est pour des "raisons" et sans doute de "bonnes raisons". Ce serait "logique". Mais en fait, il faut dire que l'effectif salarié de l'AOCDTF est original et "divisé" : il y a les salariés-compagnons et les les salariés non-compagnons. Les premiers sont gâtés, nous allons en parler prochainement, et les autres.. L'actuel secrétaire du CE, le délégué syndical de la CFDT, est un Compagnon, M. Duboy. Etrangement, il est toujours, toujours, toujours d'accord, avec la direction, sur tous les sujets. C'est cette situation, comico-tragique, que subissent les centaines de salariés non compagnons. 

    La liste des décisions et obligations, illégales et/ou injustes, de la direction, est très longue.

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  • Election DUP AOCDTF en cours : et votre anonymat, est-il garanti ?

    Pour mettre en place de telles élections, la direction de l'AOCDTF a été obligée de convoquer une réunion de négociation sur le protocole d'accord préélectoral. Cette réunion ne s'est pas tenue d'une manière sérieuse et légale. En effet, la représentante de Force Ouvrière a été refusée par le DRH au motif qu'elle ne disposait pas d'un pouvoir de son organisation syndicale. Après que FO ait été ainsi écartée, il est resté la CGT et la CFDT. Notre organisation a exprimé des exigences sur l'encadrement de ce protocole. Une de celles-ci, absolument essentielle, a été refusée par le DRH, M. Gillet. Aussi, notre représentante a refusé de signer. Aussi, à l'occasion de cette réunion, la CFDT a signé le protocole (comme à son habitude, elle signe tout ce que la direction propose), et nous avons donc été obligés de refuser notre signature. Or, un protocole d'accord préélectoral doit, pour être valable, bénéficier de la double majorité : majorité par la représentativité, et majorité des organisations présentes. Le lendemain, un signataire, absent de cette réunion, pour la CGC, signait le protocole. Il s'agit là aussi d'un acte qui n'est pas autorisé par le Droit du Travail. C'est pourquoi ce PAP (protocole d'accord préélectoral) fait l'objet d'une requête en annulation, devant le Tribunal d'Instance du 75004. Le juge a fixé sa réponse au 15 Décembre. 

    Dans l'état actuel des choses, nous pouvons dire que, en théorie, l'anonymat du vote est garanti. Notre organisation a demandé à la direction une copie et de la liste électorale et du contrat entre elle et la Poste. A ce jour, nous n'avons pas reçu copie de ces documents. 

    C'est aussi pour cela que nous avons refusé de signer ce protocole. La direction AOCDTF traite de tels sujets avec légèreté et mépris, parce que votre voix n'a aucune valeur ni importance pour elle. Elle veut imposer tout le temps ses choix. Nous en sommes profondément désolés et nous rejetons cette attitude. Nous estimons que de tels processus doivent être absolument démocratiques et pour cela, absolument contrôlés ! Selon l'évolution des informations et des documents dont nous disposerons dans les prochains jours, nous vous les partagerons. Si vous êtes un ou une salarié(e) de l'AOCDTF, nous pouvons vous adresser par mail une copie du protocole d'accord préélectoral. Vous pouvez nous écrire ici pour l'obtenir - tout comme l'accord d'entreprise qui a mis en place la DUP et que nous n'avons pas signé également, d'autant que la CGT a été illégalement écartée de la négociation.

  • Pourquoi notre liste commune avec FO ? Pourquoi votre vote pour notre liste est-il très important ? Quels sont nos engagements ?

    Le développement de notre section syndicale CGT a commencé en 2010.

    La section FO est apparue plus récemment. Des salariés du siège en sont des membres et des représentants. Ils ont l'expérience directe des faits et des problèmes provenant des pratiques de la direction.

    Notre liste commune s'est construire au fur et à mesure du temps par des échanges réguliers, de confiance. Nous avons mis en place il y a quelques mois, officiellement, cette inter-syndicale.

    Le vote en faveur de la liste CGT/FO est un vote important pour plusieurs raisons : 

    - au niveau de la DUP elle-même : si notre liste est majoritaire dans la DUP, nous ferons en sorte que les prérogatives et droits des élus soient ENTIEREMENT mis en oeuvre

    - pour la représentativité (le pourcentage de voix), tant au sein de l'AOCDTF qu'au niveau national (votre voix compte pour la détermination à venir du nombre de conseillers prud'homaux)

    - pour que vos droits sont défendus sérieusement et totalement par des élus vraiment indépendants de la direction

    - pour que la direction soit obligée de pratiquer de réelles négociations et finir avec ses mauvaises habitudes en la matière

    Vos voix portées sur notre liste donne de la force aux élus et élues, selon les résultats. Ils en ont besoin. Nos camarades subissent des mesures diverses de la part de la direction, pour les empêcher de bénéficier de leurs droits d'élus et syndicaux, pour empêcher que des droits qui sont LES VOTRES soient respectés, mis en oeuvre. Nos candidates et candidats ne signeront jamais des accords qui aillent contre vos intérêts. Ils sont à votre écoute. Ils ont besoin de vous, en rejoignant nos sections syndicales, ou entrant en contact avec elles. Il ne faut pas attendre d'être menacé d'un licenciement pour s'engager. Nous comptons de nombreux dossiers prud'hommes, en cours. C'est, hélas, inévitable, tant la direction AOCDTF est dans la négation de l'esprit et des principes de négociation. C'est ce que l'Inspection du Travail de Paris a constaté et dénoncé dans un procès-verbal. Cette situation ne nous amuse pas et ne nous fait pas plaisir. Mais nous assumons nos choix et nos devoirs. Nous nous respectons ainsi nous-mêmes, nous vous respectons ainsi.

  • DUP partielle AOCDTF - Election 2016 - des questions, nos réponses

    Vous êtes un ou une salarié(e) de l'AOCDTF. Vous avez reçu par courrier une lettre de l'AOCDTF, laquelle doit être accompagnée par des professions de foi, dont celle de notre liste CGT/FO, et du matériel de vote. 

    Notre profession de foi, répétée ci-dessous, contient des réponses à certaines de vos questions.

    Nous en ajoutons d'autres. 

    1 - Pourquoi cette DUP partielle ?

    Nous la qualifions de centralisation/réduction. Les délégués du personnel en région vont disparaître, après cette élection. Nous constatons que les élus DP, ces élus non syndiqués et soi-disant "indépendants" n'ont pas protesté contre leur disparition. Il faut dire que la plupart du temps, ils n'ont pas exercé leur mandat selon leurs droits et prérogatives. Le motif principal de cette DUP est, pour l'AOCDTF, de faire des économies : les réunions ne se tiennent plus que 6 fois par an, le nombre d'élus est faible et les heures de délégation ont été réduites. L'AOCDTF a d'ailleurs fait référence pour cela à la loi Rebsamen, du nom de cet élu et ancien Ministre du Travail, dont tout le monde connaît ses relations personnelles avec des dirigeants de l'AOCDTF. 

    2 - Etant donné que des instances comme le CE ou l'ancien CHSCT ne font pas grand chose ou rien pour les salariés, sauf évidemment des actions cosmétiques, à quoi cela sert ? 

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  • En 4 ans, le gouvernement et le Ministère du Travail ont passé leur temps à protéger et soutenir l'AOCDTF, malgré les faits et les évidences

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  • Prud'hommes/AOCDTF : les dossiers s'accumulent, hier à Strasbourg, aujourd'hui à Paris, demain à Toulouse, Bordeaux, etc

    Quand une direction, s'obstine dans des pratiques salariales injustes, illégales et dramatiques, quand les années passent et que malgré un PV de l'Inspection du Travail, rien ne se passe, notamment parce que le Ministère du Travail couvre ces faits (les connaît et ne les met pas en cause, donc les soutient), les salariés, déjà privés d'une juste réparation du préjudice pour l'ensemble des années concernées, et ce parce que des signataires de l'ANI 2013 (CFDT, CFTC, CGC) ont osé accepter un recul sur ce retour sur salaires limité à trois ans, finissent (et nous insistons bien sur ce verbe) par constater qu'ils n'ont pas d'autre choix. Le "dialogue social" n'existe pas, parce que de telles directions en nient le principe, le sens, les moyens.

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  • NVO Mars 2016 : TAFTA, Agglo 2B, Start People, Loi EL Khomri, Unedic, TPE, la presse autrement et Alain Badiou

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    En attendant que la NVO retrouve un rythme de parution plus important, et ce parce qu'une presse syndicale CGT est absolument indispensable, nous vous invitons à vous procurer et lire le numéro actuel. En effet, des articles (parmi d'autres) devraient retenir votre attention : il y a par exemple ce long sujet justement intitulé "Savez-vous ce qu'est TAFTA ?". Ni plus ni moins qu'un projet d'accord politico-économico-juridique entre les Etats-Unis et l'Europe - lequel, qui, étant donné son importance, mériterait que vous en entendiez parler tous les jours - mais des médias orientés préfèrent jouer sur les peurs et les incompréhensions, avec "les migrants", "l'insécurité", "le terrorisme". Pendant ce temps, ce "pacte sur le commerce et l'investissement" avance, avec une "harmonisation des normes et des règles", évidemment sur un principe du moins disant, autrement dit un principe américain, où là-bas, le Business est encore plus roi que chez nous. 

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    Ce texte est, comme la loi El Khomri, très dangereux : il permettrait aux entreprises et évidemment aux plus puissantes d'entre elles, d'attaquer les Etats lesquels auraient une législation, des décisions de justice, qui porteraient atteinte à leurs profits. C'est la "mafiaisation" du monde, avec la soumission de l'intérêt général aux intérêts particuliers. 

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    Sur la CGT de terrain, il faut lire l'article consacré au syndicat CGT de l'Agglo 2B et à la CGT chez Startpeople, à Frédéric Willemain, délégué syndical, lequel subit une mise à pied à titre conservatoire et menacé par une procédure de licenciement. L'article relate les procédés de cette direction, évidemment très comparables à tant d'autres.  Nous adressons ici à Frédéric et aux camarades CGT l'expression de notre soutien. Nous considérons que, étant donné le nombre et la nature des procédures patronales contre des mandatés CGT, notre organisation syndicale a besoin de s'organiser, par une mutualisation de moyens et d'actions, entre la confédération, les fédérations, les syndicats, les UD et les UL, pour contrer ces procédures. 

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  • Loi Travail : 2 heures de pédagogie - ou de kärcher ? L'émission de Médiapart sur la mobilisation et ses bonnes raisons

  • Projet de Loi Valls-El Khomri-Gattaz : Gérard Filoche à l'oeuvre

    Il en faut du courage pour se payer le travail d'aller lire, article par article, de mettre en perspective, de faire un synthèse. L'ex-Inspecteur du Travail Gérard Filoche s'est fait le spécialiste de ce travail. Quand les propagandistes omniprésents du "libéralisme", autrement dit de l'affairisme généralisé, répètent leur credo et leurs mensonges, Gérard Filoche débarque, ouvre le capot du moteur "business plan", et constate que, une fois de plus, ce qui nous est vendu est une énième escroquerie, tendant à toujours plus insécuriser les travailleurs et sécuriser les employeurs et rentiers. C'est ce qu'il a fait avec ce projet de loi, contre lequel la lutte est aujourd'hui est requise, puisqu'un report n'est pas un retrait. Et, pour y répondre également, notre section a élaboré et diffuse ce tract

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  • On vaut mieux que ça : le message de la société actuelle, c'est qu'il ne sert à rien d'être un honnête travailleur et citoyen

    "On vaut mieux que ça" : mieux que ça ? vaut mieux ? mieux que d'être méprisé par des... méprisables ? : oui. Vaut mieux : le respect ? Le salaire qui nous est dû ? Oui. Mais ceux qui nous posent tant de problèmes dans les entreprises pensent aussi la même : on leur doit le respect, et c'est pour cela, qu'ils ne nous respectent pas, et ils méritent des salaires toujours plus élevés, et en général, eux y parviennent, mais pour cela, qu'importe pour eux que cela passe par le fait que nos salaires soient trop bas et illégaux. On vaut mieux que ça : ils le pensent aussi, et voilà pourquoi nous sommes dans cette situation. On vaut mieux que ça : c'est ce qui se trouve précisément à la croisée de nos chemins et de nos confrontations. Mais il y a une différence fondamentale entre les salariés qui souffrent, subissent, et ceux qui les font souffrir, leur portent des préjudices : les premiers veulent être et rester honnêtes, alors que les seconds se moquent d'une grande partie des lois en vigueur, de bien des manières possibles. 

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  • Projet de Loi Travail El-Khomry : notre 1ère réponse à la Ministre

    Madame la Ministre. Vous avez écrit :

    "Ce projet répond à trois objectifs.Premier objectif : permettre à nos entreprises de s'adapter face à la concurrence en donnant plus de pouvoir à la négociation collective pour répondre aux besoins du terrain. C'est par des accords signés par les syndicats dans l'entreprise que doit être donnée de la souplesse dans l'organisation et le temps de travail, tout en garantissant la protection des salariés et sans revenir, bien évidemment, sur la durée légale du travail à 35 heures, sur le principe de la majoration des heures supplémentaires, sur le SMIC, sur le CDI. "

    Est-ce que les entreprises n'ont pas d'obligation en matière de négociation ? Il existe, déjà dans le Droit, les NAO, négociations annuelles obligatoires. Comme l'expression l'indique, ces négociations sont... obligatoires, et l'employeur qui se soustrait à cette obligation peut et doit être poursuivie pour. Sauf que, dans les faits, comme chez les Compagnons du Devoir, et nous vous avons alerté sur le sujet SANS ACTION ET REACTION DE VOTRE MINISTERE, notamment concernant la MEDIATION que nous avons requis de votre Ministère, des employeurs se soustraient à cette obligation, ou organisent une pseudo négociation, à l'occasion de laquelle rien n'est négocié, et les problèmes des salariés n'y connaissent aucune réponse. Il y a donc du fait, contre lequel rien n'est... "fait" et du droit, pour lequel rien n'est... fait, malgré le caractère "obligatoire". Le problème n'est donc pas de dire qu'il doit y avoir des négociations dans les entreprises, mais que dès lors que des négociations obligatoires doivent se tenir, leur caractère obligatoire ne soit pas nié par l'employeur, et qu'elles soient loyales, sérieuses. Que proposez-vous pour encadrer ces négociations afin qu'elles soient effectives et aient du sens pour les salariés ? A notre connaissance, votre projet de loi ne prévoit rien pour cela.

     

    "Deuxième objectif : donner aux salariés de nouveaux droits. Leurs droits fondamentaux, dégagés par le comité des sages présidé par Robert Badinter, sont réaffirmés : égalité entre les femmes et les hommes, refus des discriminations, protection de la santé au travail, etc."

    La France est un pays championne de la "déclaration des Droits". C'est tellement facile (et satisfaisant du point de vue de la conscience morale) de "proclamer des droits", et, derrière, de ne pas mettre les moyens adéquats pour qu'ils soient respectés. Si nous faisons la liste des actuels Droits fondamentaux des citoyens, ils sont impressionnants et complets, mais ce droit à... est souvent nié dans la réalité, en raison de tel ou tel facteur ou d'une conjonction de facteurs. C'est cette réalité que vous devriez prendre en compte et, plutôt que de proclamer des "droits" qui existent "déjà", sans effectivité, faire étudier cette réalité pour voir pourquoi ces droits existent dans les entreprises et ne sont pas effectifs. Dans ce cas, vous pourriez constater que l'Inspection du Travail a été, pour l'essentiel, neutralisée, par diverses pseudo "réformes", par des dispositions du Ministère, et qu'on entend même à son sujet, par exemple venant de la Cour des Comptes, des déclarations ubuesques, puisque, selon celle-ci, l'effectif total des inspecteurs et inspectrices serait ubuesque, alors qu'ils ne sont même pas 3000 pour l'ensemble des structures économiques privées en France. D'un côté donc, et ce pour faire passer le reste, votre projet proclame des "Droits" et de l'autre, des décisions multiples vident ces droits de toute effectivité ou presque. Nous disons : STOP !

     

    "Troisième objectif : mettre tout en œuvre pour favoriser les embauches, notamment dans les TPE et PME. Cela implique qu'elles bénéficient d'un univers juridique plus clair concernant le contentieux du licenciement, d'un appui spécifique de la part de l'Etat pour les accompagner dans leurs démarches, et qu'elles puissent elles aussi bénéficier des souplesses et des garanties apportées par la négociation collective. C'est pourquoi la loi crée un accord innovant, l'accord type de branche, directement applicable dans les TPE."

    Pour justifier de cet objectif dans les TPE et PME, vous mettez en avant "le contentieux de licenciement". Il s'agit là de la rhétorique patronale depuis des décennies. Or, les principaux freins à l'embauche dans ces TPE et PME sont : le carnet de commandes, insuffisantes, des salaires trop bas qui empêchent les travailleurs-consommateurs de dépenser et de stimuler l'activité et les dites commandes. Les employeurs n'embauchent pas par philanthropie, et se retiendraient du coup d'embaucher, retenus dans leur philanthropie, mais parce qu'ils ont besoin d'un travailleur compétent. Donc, en orientant votre analyse et votre projet dans une telle direction, vous permettez de rassurer tout le patronat, et notamment le grand, qui pourrait, dans une telle situation juridique, provisionner et engager des licenciements qui ne pourraient être vraiment contestés, puisqu'ils seraient ainsi sûrs d'être "tranquilles" de ce côté-là, et donc de faire ce qu'ils veulent des salariés, notamment les licencier en raison d'un caprice de l'employeur. Nous vous rassurons madame la Ministre, cette situation existe déjà... C'est d'ailleurs ce qui s'est passé chez les Compagnons du Devoir, avec le licenciement du délégué syndical CGT, que l'Inspection du Travail de Bordeaux a, d'abord, refusé, puis accepté, et que votre Ministère vient, en réponse au recours hiérarchique présenté par le salarié concerné, de cautionner, par votre décision implicite de rejet. Et ce alors que, dans le rapport établi par l'Inspection du Travail de Bordeaux pour le recours hiérarchique, la procédure de licenciement et la décision d'autorisation ont été jugées illégales et sans doute liées à une discrimination syndicale. MALGRE CE RAPPORT, votre Ministère vient d'offrir à la direction de l'AOCDTF un licenciement effectif durable, même si celui-ci va être contesté en tribunal administratif. Nous nous étonnons que votre projet de loi ne contienne pas un article supplémentaire pour faire plaisir au MEDEF, en permettant de "sécuriser" le licenciement des "salariés protégés", mandatés et si peu protégés, puisque les statistiques de la DARES établissent que les salariés mandatés pâtissent d'un taux de procédure de licenciement supérieur à la moyenne. C'est que le patronat, sur les plateaux de télévision, parlent de "dialogue social", et dans les entreprises, le nient, farouchement ou froidement, comme l'a fait et le fait la direction des Compagnons du Devoir. Ce n'est pas pour rien que l'Inspection du Travail de Paris a dressé un PV présenté à la justice l'été dernier pour des faits d'infractions et de délits au Code du Travail, notamment pour discrimination syndicale. Et que fait votre Ministère à l'égard de tels employeurs ? Il ne fait rien - donc qui ne dit mot consent, il les protège. C'est pourquoi vos soi-disantes "bonnes intentions" dans ce projet n'ont aucune crédibilité.

    * concernant les NAO 2014 et 2015, l'Inspection du Travail de Paris peut attester que ces négociations ne se sont pas déroulées comme le prévoit la loi.

    Pour signer la pétition à laquelle la Ministre a répondu : https://www.change.org/p/loi-travail-non-merci-myriamelkhomri-loitravailnonmerci

     

  • Ce que nous avons dit à M. François Hollande à propos des salaires chez les Compagnons du Devoir

    Pour l'instant, les Compagnons du Devoir, dont le siège est situé à Paris à côté de l'Hôtel de Ville, font référence à la Convention Collective Nationale des Organismes de Formation, qui se trouve sous la tutelle de la Fédération de la Formation Professionnelle, elle-même sous la tutelle du MEDEF. Cette convention n'est pas légale pour l'AOCDTF, puisqu'elle gère des CFA, et que les CFA sont exclus de cette convention - et depuis peu, des négociations sont en cours pour que la CCN du Hors Contrat intègre les CFA. Cette convention collective, sous la tutelle du MEDEF, est l'une des moins disantes qui soit, incomplète, etc. Malgré tout, elle représente un certain nombre d'engagements et d'obligations, dont trop ne sont pas respectés par les Compagnons du Devoir. Pour les enseignants, auxquels ils refusent cette dénomination, et que le Ministère de l'Education Nationale ne reconnaît toujours pas non plus, ils appliquent donc une grille salariale présentée ici. Il y a quelques années, ils embauchaient les enseignants à un niveau E. Et puis  ils ont décidé, POUR UN TRAVAIL EGAL, de ne plus proposer/imposer un salaire égal, et ont fait reculer tous les nouveaux embauchés en D - sachant que pour le métier que réalise ces enseignants, comme il s'agit du métier central qui détermine l'existence de l'association, et d'un métier important et difficile, le recrutement devrait se faire en F (cadre). Voici la page de cette convention collective qui indique les différences de traitement entre ces catégories/coefficients. Comme vous pouvez le constater, entre D et E, il y a, par an et pour un temps plein, environ 4000 euros d'écart, et entre D et F 11000 euros. Les salaires des enseignants sont donc sous-rémunérés, et ce, illégalement, puisque le principe "à travail égal salaire égal". Monsieur le Président de la République a déclaré qu'il ne fait pas toute confiance aux entreprises (nous démontrons ici depuis plusieurs années à quel point il a raison). Nous l'invitons donc à prendre connaissance de ces faits, et à permettre que le Ministère du Travail et l'Inspection du Travail réalisent une MEDIATION que nous demandons, exigeons, que l'Inspection du Travail soutient, mais que le Ministère du Travail ne met pas en oeuvre. Sans garde-fous actifs, indépendants, la folie patronale frappe et porte atteinte tant aux intérêts des travailleurs qu'aux intérêts collectifs, puisque des salaires sous-rémunérés induisent une capacité de dépense et d'investissement réduite, des cotisations réduites, des impôts réduits. Pour que tout cela se produise, il faudrait que des responsables administratifs et politiques cessent toute relation de soutien aux membres de la direction des Compagnons du Devoir. 

  • Jean Bernard : face à une fiche Wikipédia hagiographique, une fiche encyclopédique ouverte et sérieuse, en construction

    Il y a quelques semaines, nous avons évoqué, sur le compte Twitter de la section, la situation abracadabrantesque de l'affichage de l'identité, Histoire et présent, tant de l'AOCDTF que de son "fondateur", Jean Bernard. Cet affichage se constate sur la page Wikipédia qui lui est consacrée. Comme vous pouvez le constater, cette page n'est pas sérieuse. Une vie est résumée en quelques lignes, dans lesquelles, à la date d'aujourd'hui, ne sont même pas indiquées son lieu de naissance, etc. Pour le reste, le propos est hagiographique : Jean Bernard fut un grand homme. Contribuer à faire changer requiert que celles et ceux qui gèrent cette page ne se rendent pas compte de ce qu'ils font, cette hagiographie, et donc qu'ils acceptent de recevoir des informations qui ramènent le sieur de son siège céleste à sa réalité humaine. Inviter Wikipédia à faire changer cette page pour qu'elle devienne sérieuse, nous l'avons fait, sans réponse. C'est pourquoi, aujourd'hui, nous publions dans un dossier accessible à tous, et une copie de ce qu'est cette fiche Wikipédia, à ce jour, et une fiche encyclopédique "ouverte". Il s'agit d'une fiche "ouverte" au sens où : tout contributeur qui le souhaite pourra proposer un ajout, quel qu'il soit, à partir du moment où il est dûment documenté. Il ne s'agit pas d'opposer à la fiche hagiographique une fiche caricaturale, manichéenne, simpliste. Il s'agit, par cette fiche biographique, de raconter ce qu'a été la vie de Jean Bernard, ce qu'ont été ses bonnes oeuvres, comme ses mauvaises. 

    Pourquoi faire, nous, ce travail et cette publication ? 

     

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