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Medias

  • Vanessa Codaccioni: «Il faut d’ailleurs souligner qu’il y a un type de répression dont on parle peu, la répression patronale, qui peut s’exercer contre des personnes syndiquées ou des syndicalistes, et se traduire par des licenciements »

    Maîtresse de conférences en science politique à l’université Paris-VIII, auteure de deux ouvrages majeurs (lire notre boîte noire), Vanessa Codaccioni travaille depuis plus de dix ans sur la répression. Sa spécialité ? La sociologie des procès politiques, de la répression étatique mais aussi la répression sociale appliquée à l’ouvrier et au syndicaliste. La condamnation de huit anciens salariés Goodyear à deux ans de prison dont neuf mois ferme est, pour elle, un très mauvais signal envoyé au monde du travail, ouvriers, syndicalistes qui voudraient se battre pour défendre leurs droits ou emplois menacés, « une sorte d’avertissement » qui signifie que désormais« toute violence syndicale pourra être réprimée de la même manière ». Entretien à l'heure où circule une pétition appelant à « la relaxe des huit de Goodyear ». Lancée par la CGT, signée par plus de 200 personnalités, syndicalistes, juristes, universitaires, responsables politiques, créateurs ou artistes, elle dénonce une atteinte aux « fondements mêmes de notre démocratie ».

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    Ci-après, se trouve des extraits de l'entretien publié par Médiapart, à lire en entier sur le site (pour les camarades CGT, nous mettons à disposition une copie de l'entretien complet, à nous demander par mail, en nous permettant d'être certain de l'appartenance à la CGT).

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  • 1er Mai 2015 : pour que les travailleurs se retrouvent ensemble et parlent des solutions

    Le 1er Mai, ce n'est pas un jour de Fête pour laisser entendre une voix martiale, qui veut voir des divisions partout et créer des conflits entre tous. Il y a bien une division fondamentale dans notre monde : entre les travailleurs, les retraités, les étudiants, qui ont tous des revenus modestes et ceux qui, sans travailler, ont des revenus/rentes immenses, ceux qui ont des revenus très élevés. Et ces derniers vivent dans le mépris des premiers. Le monde du travail doit faire face à ses défis, historiques et nouveaux. Partout, le dialogue, l'imagination et la raison doivent être au pouvoir.

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  • « Tête haute : 8 mois de bagarre » - des leçons pour l'organisation et la solidarité des travailleurs

    Tête haute, 8 mois de bagarre [Extrait] from FIGRA on Vimeo.

  • Prud'hommes, la pétition de la CGT - l'appel à votre signature

     

     

     

    Avec la CGT, j’exige le maintien des élections prud’homales en 2015 !

  • Après le dossier de "L'Humanité" sur les CFA : à propos de l'enseignement en CFA, de l'Histoire du Travail, du Code du Travail, et autres éléments

     

    Comme cela a été dit dans la note du SNCA par lequel le syndicat de la CGT a réagi à la publication du mini-dossier de "L'Humanité" concernant les CFA, le choix de parler de ceux-ci par l'exemple des CFA de l'UIMM a entraîné une série de conséquences, dangereuses par le risque de généralisation. Ce que ces articles révèlent sur ce qui se passe dans ces CFA de l'UIMM est très grave et problématique, et nous ne mettons pas en doute les témoignages des apprentis, les révélations des journalistes. Et nous n'en sommes pas surpris. Nous connaissons le monde "de l'entreprise", le patronat, les patronats, du BTP, de l'artisanat, et nous savons que c'est surtout dans les entreprises (fort heureusement, pas toutes, mais néanmoins trop d'entre elles) que des jeunes peuvent s'habituer à l'antisyndicalisme, et parfois même au "racisme" (et ce d'une manière totalement contradictoire puisque bien des travailleurs et notamment des travailleurs précarisés par les employeurs, sont d'origine diverse, qu'ils apprennent sur les chantiers et les lieux de travail la solidarité entre travailleurs). Nous savons que nous trouvons là une des stratégies patronales pour diviser les travailleurs selon le fameux précepte machiavélique, "diviser pour mieux régner". Et pour détourner les regards que les travailleurs portent sur eux, eux, les employeurs, il est tellement pratique d'inciter les travailleurs à se regarder entre eux, à se jalouser, à se disputer. C'est du temps gagné, et si les divisions sont réelles et profondes, elles permettent à ces employeurs de jouer les uns contre les autres, et ainsi de continuer à mener le jeu. Il va de soi que les enseignants/formateurs de l'UIMM qui se permettent de tenir les propos qui sont cités dans ces articles sont, sans aucun doute aucun, une minorité parmi ces enseignants/formateurs. Il faut espérer que la publication de ces articles permettra aux enseignants/formateurs de s'exprimer, non pas contre leur révélation, mais contre les conditions qui rendent possible de tels propos, de telles dérives, et notamment cette pression du patronat de l'UIMM. 

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    Qu'est-ce que cela signifie d'enseigner et de former dans un CFA de l'AOCDTF ?

     

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    Pour l'heure, même si le MEDEF, un certain patronat, réclame, pardon exige, pardon ordonne, que le contenu des formations soit soumis à son évaluation, à ses décisions, le programme de formation en enseignement général, le référentiel de formation, est national, déterminé et validé par l'Education Nationale. Est-ce que le cours d'Histoire pour un apprenti en CFA, est-ce que le cours de PSE pour un même apprenti de CFA, sont adaptés aux "idées", "valeurs", de ce patronat anti-syndicat ? Il n'en est rien - pour l'instant. Par exemple, dans le cours d'Histoire sur les deux années de la formation de CAP, il est prévu que, pour parler de l'Histoire de France post-révolution et de l'Histoire du monde du travail, il y a le thème de la "grève" de masse, comme en 1936, avec les occupations d'usine. Les apprentis peuvent ainsi apprendre et comprendre que 1936 fait partie des moments historiques et "fondateurs" de la République, par l'évolution des pratiques dans le monde du travail, du Droit économique, et que cette évolution n'aurait pas existé s'il n'y avait pas eu une telle mobilisation des salariés. Sans que le cours fasse donc l'éloge explicite de la grève, le constat est clair. Les travailleurs n'ont pas demandé s'ils avaient le droit de faire une telle grève de masse, partout en France, et c'est parce qu'ils ont estimé qu'ils ne pouvaient plus surseoir à leurs volontés communes, qu'ils devaient se mobiliser. On sait ce qu'une telle situation peut signifier aujourd'hui, alors que cette grève de masse est réputée difficile, impossible, intolérable même par les tenants de l'esclavagisme économique : "travaillez et taisez-vous". Après, puisque le cours d'Histoire intègre une approche de la Seconde Guerre Mondiale (à travers le génocide, la Shoah), l'intelligibilité de cette séquence historique doit permettre à l'enseignant/formateur de parler des positions, choix, comportements, engagements, des différents groupes sociaux, et comme il n'est pas difficile de montrer et démontrer qu'une large partie du patronat français a été ulcéré par 1936, les grèves, le gouvernement du Front Populaire, il faut expliciter comment ses membres se sont conduits dès lors qu'un gouvernement de collaboration s'est imposé à tous les habitants de la métropole. Et que disent les historiens spécialistes de cette période sur les choix et les comportements de ces membres pendant cette période ? Il faut en parler puisque l'antisyndicalisme d'une partie du patronat français a obtenu satisfaction : les syndicats ont été rayés de la carte, interdits, même si on peut trouver des syndicalistes qui ont soutenu "la charte du travail" du régime pétainiste. Et nous savons qu'aujourd'hui, une partie du patronat a le même rêve. Pour l'heure, les temps sont difficiles : le Président de la République a conditionné le "pacte de responsabilité" et ses suppressions de cotisations au développement et au progrès du "dialogue social".

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    Il en va de même sur et contre "le racisme" : il s'agit d'un phénomène, psychologique, "politique", individuel et collectif, dont on connaît l'Histoire, les principes et les effets, les dégâts, dans notre Histoire. Sur ce sujet, il y a même une possibilité juridique d'être mis en cause, puisque les propos racistes sont un délit, qui peut être poursuivi. Là encore, que ce soit avec le cours d'Histoire, qui nous expose à la prise en compte de la force de la diversité humaine, dans le monde, en France, l'implication de citoyens du monde entier dans l'amour et la défense de la France lors de la Seconde Guerre Mondiale par exemple, ou en PSE, à travers les réalités économiques, il appartient aux enseignants/formateurs de former les apprentis : aux réalités et donc à la diversité, à la loi, à l'importance de cette diversité dans la genèse et le développement de la France passée et actuelle, et c'est ce qu'ils font pour l'essentiel. Lorsqu'une situation l'exige (c'est ce qui s'est passé pour un enseignant/formateur au sein de l'AOCDTF), il lui appartient de solliciter les responsables, le Prévôt, le responsable régional de formation, le délégué régional, pour alerter sur des propos inacceptables et intolérables. C'est ce qui a conduit la CGT à demander à l'AOCDTF de mener une campagne d'information interne, sur et contre le racisme, et ce depuis plus d'un an, et sans effet à ce jour. Mais si la direction minimise ou est indifférente, nous savons que ce n'est pas le cas des enseignants/formateurs. Et nous ferons en sorte qu'ils soient soutenus en ce sens, qu'un travail national permette de traiter ce problème et d'y apporter des réponses adéquates. 

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    En PSE (prévention santé environnement), les "IRP" (instances représentatives du personnel) sont au programme, et notamment les syndicats. Leur présentation est schématique, squelettique. On mesure à quel point les rédacteurs de cette séquence, les rédacteurs autorisés et reconnus dans l'EN (et pas les enseignants/formateurs des CFA qui ne le sont nulle part) ont fait en sorte d'être factuels, et de se contenter du minimum..."patronal". Il est aussi question du Code du Travail, des Conventions Collectives. On connaît le discours patronal du MEDEF qui voudrait que le Code du Travail français soit "rigide" - traduisons : qui ne lui permet pas de faire tout ce qu'il voudrait. Mais les droits des employeurs sont multiples et importants, et il y a des blancs, des lacunes énormes dans ce Droit, ce qui s'explique par le fait que des majorités successives se sont fait l'exécuteur des volontés patronales qui réclamaient et réclament encore des "chocs de simplification" qui sont en fait des actes de destruction de droits salariés. Dans les faits, les employeurs peuvent licencier facilement les travailleurs, y compris les salariés "protégés" (cf. le cas du DS de la CGT au sein de l'AOCDTF !), mais les salariés ne peuvent pas "licencier" les employeurs, même si ceux-ci sont incompétents ou dangereux. Un certain patronat voudrait pouvoir tout, et tout ce qu'il veut, et quand il veut, et n'avoir aucun compte à rendre. C'était le sens de la "sécurité" que Mme Parisot réclamait, voulant à l'inverse précariser l'ensemble des salariés. Ce prolongement des conditions et des mentalités de l'esclavagisme à travers le salariat, les apprentis en font l'expérience et en parlent. Ils sont assez surpris, choqués, de devoir faire des heures supplémentaires qui ne leur sont pas payés. Ils découvrent très tôt ce que d'autres découvrent et subissent plus tard. Et de tout cela, il peut être question, il est question, dans les heures de formation de tous les enseignants/formateurs qui font leur métier en ayant le souci à la fois de "la vérité" et d'un certain approfondissement des faits, des problèmes, des notions. Enfin, si les professeurs de l'Education Nationale bénéficient de formes multiples de reconnaissance et de valorisation (dans le système général de l'Education, et pas nécessairement dans les établissement où ils travaillent, où nous savons que les conditions de leur travail se sont dégradées), les enseignants/formateurs des CFA n'en ont aucune, et notamment au sein des CFA où ils travaillent, où, que ce soit par la place qui leur est faite, par les salaires qui leur sont imposés, par les moyens auxquels ils ont droit et surtout n'ont pas droit, ils font l'expérience d'un mépris typiquement patronal, qui "consent" à leur présence, mais seulement consent, et ne les considère pas (si évidemment, vous êtes enseignant/formateur dans un CFA où les choses se passent différemment de ce qui est dit ici, nous nous en réjouissons pour vous, mais nous savons, par l'addition des témoignages, que c'est ce mépris qui est majoritaire). Or, pour enseigner en CFA, il fallait précédemment avoir un Bac +3, et maintenant un Bac+5, pour un taux horaire qui varie au plus bas à 15 euros de l'heure (FFP + PRAA) au plus "haut" à 30 euros, très loin du taux horaire de nos collègues de l'Education Nationale. Or s'il fallait avoir au moins Bac +3, être agrée par le rectorat du lieu de travail, et maintenant Bac+5, combien d'enseignants/formateurs ont un niveau supérieur, sans que cela soit pris en compte ? ! 

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    Et c'est pour cela que la CGT au sein de l'AOCDTF a engagé un dossier au fond auprès du Conseil des Prud'hommes de Bordeaux (puisque les négociations importantes devraient commencer cette année, mais n'ont pas pu être ouvertes et menées auparavant par le refus de la direction de l'AOCDTF), pour faire reconnaître les droits des enseignants/formateurs, tels qu'ils ressortent du Code du Travail, de la Convention Collective, et au-delà, de ce que les sources de financement, l'Etat, les Régions, peuvent et doivent exiger des CFA; et c'est pour cela que la CGT des CFA, le SNCA-CGT, a engagé, auprès du Ministère de l'Education Nationale, du Ministère du Travail, de la Formation Professionnelle et de l'Apprentissage, des Régions, un travail pour la reconnaissance des qualifications professionnelles, de l'expérience et de la qualité du travail de formation. Et rien de tout cela ne serait possible, sans le travail des enseignants/formateurs, rigoureux, cohérent, adapté à l'Histoire et au Droit de la République, ambitieux pour les apprentis. 

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    D'ici mars 2013, nous inviterons les salariés et les collègues, camarades, de l'AOCDTF, à adapter "la semaine  de l'éducation contre le racisme" dans nos CFA.

    Ci-dessous, le Guide de l'apprenti, par les Jeunes CGT.

     

    Ci-dessous, des extraits de deux manuels pour enseignement/formation en CFA, un manuel d'Histoire-Géographie et un manuel de PSE.

     

     

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  • "L'ère du travail contributif" - au sein de l'AOCDTF ?

     

     

    "Les bureaux de Bernard Stiegler font face au Centre Pompidou, sous les toits de Paris. C’est pour son célèbre voisin que le philosophe a fondé l’Institut de recherche et d’innovation (IRI), afin d’« anticiper les mutations de l’offre et de la consommation culturelle permises par les nouvelles technologies numériques ».

    Mais dans l’esprit de l’enseignant-auteur-chef d’entreprise, tout est lié : culture, consommation, technique, travail, politique. Pour lui, le modèle consumériste se meurt, comme celui du progrès permanent. Tout s’automatise. L’intérêt économique ne peut plus être le seul poursuivi. Il faut réhabiliter le savoir, la connaissance, la créativité. Comment ? En développant une « économie de la contribution », qui révolutionne la manière de travailler. Entretien.

    Rue89 : Qu’est ce qui vous amené à vous intéresser au monde du travail ?

    Bernard Stiegler : J’ai été manœuvre, je suis passé par le syndicalisme. Mais j’ai été aussi aux manettes de grosses boutiques comme l’INA, l’Ircam, l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique, et maintenant l’IRI, l’Insitut de recherche et d’innovation du Centre Pompidou.

    Plus fondamentalement, je m’intéresse à la technique et la technique conduit au travail. Le monde du travail, c’est toujours plus ou moins technique, un monde technique qui peut être plus ou moins pauvre, ou plus ou moins riche.

    Et qu’est-ce qui vous frappe aujourd’hui dans ce monde du travail ?

    J’ai observé les gens dans ces différentes boutiques. Et ce qui m’a frappé, au bout d’un moment, c’est de découvrir qu’ils étaient de fervents adeptes du logiciel libre.

    Au point de préférer travailler chez soi, quitte à être moins payé que dans de grandes entreprises, mais des entreprises qui travaillent sur du logiciel propriétaire. Ils m’ont l’air plus motivés par leur travail que par leur salaire. J’ai découvert cette économie-là.

    L’utilisation du logiciel libre induit des relations de travail différentes ?

    Ça dépend vraiment des modèles. Prenons l’exemple de l’Ircam. A l’époque où je dirigeais l’Institut, celui-ci développait huit logiciels diffusés dans le monde entier. Nous faisions évoluer ces logiciels en réunissant tous les ans des communautés de contributeurs qui venaient du monde entier.

    Ça pouvait être des développeurs, des compositeurs, des monteurs son de cinéma, etc. Ils apportaient des propositions, des moulinettes logicielles, qu’ils développaient en « open source ». L’open source, ça veut dire que tout le monde peut les utiliser, venir les récupérer, les améliorer. C’est un dynamisme inouï.

    Avec ce fonctionnement contributif, la hiérarchie tend à disparaître ?

    Non, non. Le « bottom up » pur n’existe pas. Ce qu’on appelle le bottom up consiste à faire venir toutes les informations et les décisions du terrain, des participants, plutôt que d’avoir quelques décideurs qui imposent des organisations. Je pense que ce n’est pas possible. Il faut toujours quequ’un qui décide.

    De très grandes entreprises qui recourent au contributif, aux Etats-Unis et en Allemagne, sont organisées sur ce modèle-là. Je pense aux entreprises de logiciels libres, comme Redhat, mais également à des modèles hybrides, comme Google, qui se situe entre le consumérisme et le contributif, ou comme Facebook, voire Wikipédia. Chacune de ces entreprises a son organisation. Mais il y a toujours un chef, et une hiérarchie.

    C’est le mécanisme de prise de décision qui est différent. Le décideur, c’est celui qui juge le mieux, c’est celui qui anime aussi le mieux des communautés de sachants.

    Mais il n’y a pas de gens qui aient un rôle d’exécutants. Tout le monde a voix au chapitre sur tout ce qui concerne les contenus, tout le monde est impliqué dans cette prise de décision. Les clients eux-mêmes peuvent participer.

    Des travailleurs free lance et des clients peuvent participer ? Expliquez-moi.

    La Fnac, tout à fait à ses débuts, fonctionnait sur un modèle contributif. Tous les vendeurs de la Fnac étaient des amateurs : des musiciens, des photographes, etc. La Fnac en quelque sorte les sponsorisait, en les faisant bosser.

    Tous les amateurs allaient à la Fnac. Pour échanger avec les vendeurs. J’y allais, j’étais fan de jazz. Et il m’arrivait, le soir, de jouer avec des vendeurs.

    La Fnac a détruit ça il y a 25 ans. C’est une très grave erreur. C’est ça le modèle aujourd’hui que cherchent les gens. Salariés, clients, amateurs, tout le monde apporte ses idées. Salariés, free lance, clients, tous deviendront des contributeurs de l’entreprise

    Il n’y a donc plus de consommateurs ?

    Un article à lire en entier ici 

     

     

  • En France et notamment en Aquitaine, les inégalités de salaire et de revenus s'accroissent

     

     

    C'est ce que cet article de Sud-Ouest explique :

    "On voit dans les infographies ci-contre que la situation dans le Sud-Ouest illustre en partie cette évolution. Les villes avec les plus hauts revenus moyens par ménage (salaires, pensions, bénéfices, hors aide sociale) sont en général les plus grandes, dans les zones les plus peuplées, ou près du littoral où se concentrent des populations de retraités aisés. Les départements dont le revenu médian par ménage (qui se situe à la moitié des revenus) est le plus haut sont ceux qui concentrent aussi le plus de population, alors que les ruraux se trouvent en queue de peloton de ces revenus.

    Pourtant, l'augmentation moyenne de ces revenus des ménages est à peu près semblable partout, autour de 2 %. Idem si l'on se contente de regarder seulement le principal revenu des Français qui est le salaire. Une hausse honorable qui tranche avec les baisses des pays voisins. « Les salaires sont repartis assez vigoureusement en 2011. Ce qui est surprenant en période de crise, et cela n'a pas été le cas dans les autres pays européens », souligne Marion Cochard, économiste à l'OFCE. Elle précise cependant que cette augmentation moyenne cache en réalité des disparités. « En fait, ce sont les salariés qui ont des positions stables, protégés par des CDI, qui en profitent le plus. »

    Pour les 15 % de salariés qui gagnent moins de 1 200 euros par mois, les salaires sont restés pratiquement stables depuis 2010. Les petits salaires sont plus pénalisés que les autres par la crise. Plus simplement, la moitié des Français qui touche moins de 1 700 euros net par mois a plutôt vu son niveau de vie baisser puisque les rémunérations n'ont pas suivi. La seule bouée de sauvetage française de tous ces petits revenus est l'aide sociale. Par exemple pour une femme seule qui élève deux enfants, avec un revenu de 1 500 euros net par mois, les allocations cumulées (famille, logement) lui permettent d'avoir 250 euros de plus par mois.

    « Au total, (...)

  • Nous vous souhaitons une année 2012 fraternelle et créatrice de nouvelles possibilités

     

     

     

    La section syndicale CGT au sein de l'AOCDTF adresse ses meilleurs voeux à tous les collègues et camarades qui travaillent au sein de l'association des Compagnons du Devoir, mais aussi à tous ceux qui travaillent dans le secteur associatif, de la formation. Ces dernières années n'ont pas été bonnes pour les salariés et notamment pour les salariés du privé, de la formation privée, qui présentent les salaires les plus bas. Contrairement à tout le discours de ceux qui nous dirigent, ce n'est pas la crise lorsqu'il s'agit d'augmenter les rémunérations des cadres supérieurs, des actionnaires, des dirigeants. Ce mensonge public en rejoint d'autres. Récemment, notre centrale syndicale a été visée par une presse subventionnée pour attaquer et diffamer les organisations syndicales, avec les pseudo affaires des CE de la RATP, etc. Des enquêtes sont en cours. Nous pensons qu'elles aboutiront à reconnaître que nos collègues et camarades ont été honnêtes, et s'ils devaient s'avérer que certains n'aient pas respecter la loi, les décisions que prendraient la justice seraient légitimes. En attendant l'aboutissement de ces enquêtes voire des éventuels procès qui pourraient suivre, nous demandons à nos interlocuteurs de respecter la présomption d'innocence. Toute généralisation serait abusive et diffamatoire. Là aussi, nous ne laisserons pas faire celles et ceux qui veulent piéger les salariés et citoyens en utilisant et en multipliant les confusions.

  • "Après la crise, le retour des conflits pour les salaires" - un article Médiapart

     

     

     

    "La faute au climat interne, détestable. Mais surtout à des «salaires de misère»: salarié depuis 15 ans, Franck Delbarre touche «1.072 euros net par mois». Tous les autres gagnent aux alentours du Smic. Cette année, la direction avait proposé 1% de hausse. Inacceptable: «Les collègues disent qu'ils n'y arrivent plus. Tout augmente mais les salaires ne bougent pas.» 

     

     

     

     

     

    Les premiers mois de l'année sont traditionnellement tendus dans les entreprises, lancement des négociations annuelles sur les salaires (les “NAO”) oblige. Sauf qu'avec la crise, nombre de salariés, d'abord focalisés sur l'emploi, avaient mis en 2009 et en 2010 leurs revendications salariales en sourdine, alors même que la progression des salaires a été historiquement faible l'an dernier. En ce début d'année, le changement de ton est perceptible. «Indiscutablement, il y a de la conflictualité, et elle se porte en majorité sur les salaires», explique Jean Bessière, directeur adjoint de la Direction générale du travail (DGT). «On n'avait pas vu autant de conflits salariaux depuis plusieurs années», note Mohamed Oussedik, secrétaire confédéral de la CGT.

     

    Souvent, le scénario se répète: la direction propose entre 1 et 2%, quand les salariés ou leurs représentants demandent au moins le double. «Dans un contexte de sortie de crise, les attentes sont fortes, à la mesure des efforts salariaux consentis depuis deux ans, admet Jean-Christophe Sciberras, président de l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH). Les résultats médiatisés de certains grands groupes créent aussi un certain nombre d'attentes.» Un cocktail auquel se rajoute la hausse des tarifs de l'électricité, du gaz et de l'essencel'augmentation constante des dépenses de logement, la décélération sensible du pouvoir d'achatl'absence depuis 5 ans de revalorisation du Smic au-delà de l'inflation... «La pression autour des salaires va s'accentuer tout au long de l'année, surtout si l'emploi s'améliore un peu», prédit Pierre Ferracci, PDG du groupe de conseil aux comités d'entreprise Alpha«Pendant la crise, une grande distanciation est apparue entre le management et les salariés, estime Olivier Labarre, directeur général du cabinet de conseil BPI. Quand vous avez le sentiment de ne pas être entendus, c'est logiquement la question des salaires qui revient. Pour les prochains mois, c'est une situation potentiellement

     

    (...) 

     


     

     

     

    Les grands groupes, où la capacité de mobilisation est plus forte, et le dialogue social institutionnalisé, ont bien évidemment connu des mouvements (Alcatel, Thalès, DCNS, Decaux, Keolis, etc.). Mais les revendications sont aussi très fortes dans des secteurs d'habitude moins revendicatifs, comme la distribution – CarrefourButIkeaCamaïeu,Système UIntermarché, ou encore le bâtiment: les salariés d'Eiffage Construction réclament par exemple 3% de hausse, notamment sur le chantier du Grand Stade de Lille.

     

    «Ces secteurs cumulent flexibilité, précarité et importance du temps partiel, surtout féminin, dans la distribution, note Jean-Michel Denis, sociologue à l'Université de Marne-la-Vallée. Quand ils se mobilisent, c'est incontestablement le signe de tensions.» «C'est très tendu en ce moment,confirme Christophe Le Comte, secrétaire général adjoint du commerce de la fédération FO employés et cadres. Les salariés ont des exigences, ils sont fermes et déterminés. Mais les employeurs aussi: bien souvent, ils arrivent à la table de discussion avec des propositions d'augmentation faibles, de moins de 2%, sans aucune marge de négociations.»

     

    Un peu partout en France, des conflits parfois longs pour les salaires fleurissent, dans des entreprises qui, longtemps, n'ont pas fait parlé d'elles.

     

     


    Chez Ferrero, à Rouen, la production de la pâte à tartiner Nutella était stoppée mardi et mercredi

     

     


     

    (...) http://www.mediapart.fr/journal/economie/140411/apres-la-crise-le-retour-des-conflits-pour-les-salaires

     


     

    Si vous voulez recevoir l'article en totalité, envoyez-nous un mail.

  • Une maison d'édition souhaite recevoir vos témoignages

     

     

     

    Une maison d'édition française est en train de préparer un livre sur les réalités économiques, sociales et salariales. Elle envisage d'intégrer dans cet ouvrage un chapitre entièrement consacré à l'AOCDTF. Pour cela, elle souhaite recueillir des témoignages sur la vie des salariés au sein de l'association : ambiance, relations hiérarchiques, condition de travail, salaires, etc. Vous pouvez nous répondre à l'adresse mail indiquée sur ce blog, et nous transmettrons vos témoignages.