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Hommage

  • A propos des tueries contre des personnes de Charlie-Hebdo et de l'Hyper Casher, le texte du Conseil de l'AOCDTF et de Bertrand Nauleau, premier conseiller

     

     

     

    Nous publions ce texte, parce qu'il s'agit d'un propos public qui doit être connu, parce que les termes nous paraissent justes, parce que l'appel à la retenue et à la réflexion à l'attention des jeunes nous paraît essentiel, parce qu'il constitue aussi une réponse à des problèmes structurels de racisme qui affectent une partie de cette jeunesse.

     

    "A tous,

     

    Nous venons de vivre en France un acte effroyable de terrorisme et d’atteinte à la liberté d’expression. Au travers de cet acte, c’est forcément chacun d’entre nous qui est attaqué. Les Compagnons du Devoir condamnent avec la plus grande fermeté ce qui vient de se passer. Etre Compagnon, c’est être un Homme libre ! Etre Compagnon, c’est être fraternel ! Etre Compagnon  c’est  toujours chercher à devenir meilleur et faire grandir l’autre ! Etre Compagnon, c’est être un Homme digne ! Etre Compagnon, c’est être généreux ! Autant de valeurs que  nous portons au quotidien et qui aujourd’hui ont été ébranlées. Nous souhaitons vous dire qu’il ne faut pas avoir peur car  ce que recherchent ces « monstres » qui viennent de frapper, c’est justement de semer la terreur. Nous voulons vous faire passer un message de tolérance et d’ouverture ! Ne cédez pas à des sentiments de rejet d’une religion, l’Islam qui n’a rien à voir avec ces actes odieux, ne vous laissez pas aller à assimiler la communauté musulmane à ces barbares. Plus que jamais cultivons nos vertus et développons la culture, c’est la seule manière de repousser toute forme de fondamentalisme. Pour terminer, nous vous invitons, par solidarité avec ceux qui ont été touchés au plus profond d’eux même, en mémoire de ceux qui ont payé de leur vie, à respecter une minute de silence.

     

    Merci .

     

    Le Conseil du Compagnonnage.

     

    Bertrand Nauleau

     

    Premier Conseiller"

  • Nous voulons rendre hommage à Luc Béal-Rainaldy

     

     

     

    Cet inspecteur du travail s'est suicidé il y a quelques jours. Cet inspecteur, engagé, était apparemment dégoûté par ce qui s'est imposé dans sa vie professionnelle. Il y a très peu d'inspecteurs et d'inspectrices du travail en France (entre 2000 et 3000), pour près de deux millions d'entreprises. Si peu nombreux, ils font ce qu'ils peuvent, confrontés à la démesure des problèmes. La majorité politique tient un discours martial dans de nombreuses circonstances, mais par contre, lorsqu'il s'agit des fautes et des fraudes dans le monde économique, cette majorité a travaillé pendant quatre ans à affaiblir le Code du Travail et l'Inspection du Travail. Même dans ce corps, la souffrance mentale existe, au point qu'un homme s'est suicidé. Le manque de respect à l'égard des citoyens et des travailleurs est un très grave problème. C'est pourquoi nous nous associons à celles et ceux qui ont rendu, rendent et rendront des hommages à Luc Béal-Rainaldy. 

    Un article du quotidien Libération qui lui est consacré : 

    "Mercredi, Luc Béal-Rainaldy, inspecteur du travail, s’est suicidé en se jetant dans une cage d’escalier du ministère du Travail à Paris.

    Hier, ses camarades du Snutefe-FSU, dont il était le secrétaire national, ont dénoncé le «rythme effréné des réformes, qui broient les services de l’Etat et leurs agents et détruisent les valeurs du service public, et l’incessant simulacre de dialogue social [qui] auront conduit Luc à l’épuisement et à une impasse».

    Chasse. Luc Béal-Rainaldy, 52 ans, père de deux enfants, était très engagé aux côtés des salariés étrangers en situation irrégulière. Surtout, il refusait que ses collègues soient transformés en supplétifs de Brice Hortefeux, alors ministre de l’Immigration, dans sa chasse aux sans-papiers.

    En mai 2007, les représentants syndicaux des inspecteurs du travail (CGT, Sud-Travail et Snutefe-FSU) s’étaient émus du décret d’attribution du ministère de l’Immigration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement. Son article 4 prévoyait que, «pour l’exercice de ses attributions, le ministre dispose» de différentes directions administratives, dont «la direction générale du travail».

    En juillet 2007, Luc Béal-Rainaldy décryptait pour Libération les arrière-pensées d’Hortefeux :«Les services de police ne peuvent pas pénétrer dans les entreprises sans l’autorisation d’un juge, alors que nous, on peut y entrer à tout moment, de jour comme de nuit. En fait, on leur sert d’ouvre-boîtes.»

    Pour les syndicats, la mission des inspecteurs du travail est de contrôler les employeurs. «La philosophie de notre pratique est de relever les infractions commises par les chefs d’entreprise», confirmait Luc Béal-Rainaldy.

    Amende. Or, l’objectif du gouvernement était de s’en prendre aux salariés.