Pour son domaine d'action, de surveillance, de contrôle, l'Inspection du Travail est le corps de l'Etat qui a été le plus affaibli ces 20 dernières années. Entre les inspecteurs, inspectrices, contrôleurs, contrôleuses, ce sont à peine plus de 2000 personnes qui doivent travailler sur l'ensemble de la France. Eu égard au nombre d'entreprises, de salariés, le ratio est l'un des plus faibles du monde, à peine au-dessus du Bangladesh. Les droits de l'Inspection ont été considérablement réduits. Comparés à d'autres pays, qui ne sont pas l'URSS, ils ne peuvent même pas mettre à l'amende immédiatement un dirigeant, des dirigeants, en faute. Le travail de sape de l'Inspection du Travail a consisté à placer ceux-ci dans une situation de quasi immunité - et ils en réclament toujours plus. Le monde du travail serait celui qui échappe au Droit, aux droits et devoirs, avec des sanctions à la clé. Le plan Sapin a été rejeté par tous les salariés et tous les syndicats de l'Inspection, qui sont mobilisés contre lui. Résultat : le gouvernement s'entête à vouloir en faire la réalité de l'Inspection demain. Nous interpellons les salariés et les élus sur ce plan néfaste, qui doit être contredit. Il faut soutenir les travailleurs de l'Inspection du Travail. Nous vous invitons à écrire aux DIRECCTE pour faire connaître à ces agents votre soutien.
Il faut, au contraire, augmenter le nombre d'intervenants, leur donner des moyens supplémentaires, des droits nouveaux. Beaucoup trop de dirigeants d'entreprise se vivent, se pensent, et se veulent au-dessus des lois. La délinquance patronale existe, et elle est souvent minimisée, protégée. Il ne peut pas y voir deux poids, deux mesures, contre la déliquance : quelle qu'elle soit, elle doit être sanctionnée. Les petits délinquants sont des enfants de coeur à côté de certains dirigeants d'entreprise, d'équipes de direction.