C'était une demande officielle de la CGT de l'AOCDTF : étant donné les principes législatifs qui déterminent l'existence, les missions, les moyens du CHSCT, nous avons demandé qu'une enquête indépendante soit financée, après un appel d'offres. Le seul élu du CHSCT, le délégué syndical CFTC, M. Denier, n'a pas répondu à cet appel, puisqu'il n'a rien demandé lors du CHSCT. Par contre, M. Jean-Claude Bellanger a répondu pour l'AOCDTF (ce n'est pas la culture des Compagnons) et M. Patrick Gillet, jamais discret dans ce type de réunion (comme au CE où il n'est pourtant pas un élu), a mis en cause les agences qui effectuent ce travail, et s'est basé sur le principe des 4 Négations pour considérer que tout va bien dans l'association. En effet, à sa connaissance, les salariés de l'AOCDTF ne se suicident pas, ne sont pas en arrêt de travail de longue durée, ne sont pas en conflit avec la direction, et le turn-over est faible. Pour la CGT, l'addition de 4 négations ne prouve pas que les salariés vont bien. De toute façon, nous avons là une ENIEME preuve de l'état d'esprit de la direction parisienne : à l'égard du Code du Travail, la direction fait comme elle veut, et avec quasiment aucun argument ou alors avec un argument nul ! Par exemple, pour M. Gillet, le DRH de l'association, une telle enquête CHSCT reposerait sur une défiance systématique à l'égard des professionnels de l'association, et il a demandé ce que des formateurs penseraient si on mettait en concurrence les résultats au CAP de tel ou tel ! M. Gillet ne semble pas savoir que pour ce genre d'examen, le résultat est une affaire collective : un jeune qui a ou qui n'a pas son CAP y a une grande part de responsabilité personnelle, et comme il y a un ensemble de disciplines concernées, il faut donc considérer que l'obtention ou la non-obtention de ce CAP est liée à l'ensemble des résultats obtenus lors de cet examen. Donc, il n'y a aucun sens à comparer une oeuvre collective à une action individuelle, comme ce que sont les actions et les propos de M. Gillet au sein de l'association, à savoir des actions et des propos individuels qui peuvent avoir hélas des conséquences pour les salariés et en retour pour l'association. Or si M. Gillet est si opposé à une telle enquête, c'est qu'il se considère comme étant personnellement en cause dans la possibilité de ces risques psychosociaux. La DRH de l'association doit se ressaisir, sinon, l'année 2014 conduira à constater qu'elle constitue un problème en soi au sein de l'association.