Sur cette affaire, vous pouvez lire des articles, comme celui de Médiapart ou sur le blog de Gérard Filoche
Nous ne voulons rien ajouter à ce que ces articles font connaître. Nous voulons exprimer ici notre soutien à cette Inspectrice du Travail, et plus largement, vers un corps de métier, de l'administration, qui est attaquée dans ses moyens et ses droits depuis plus d'une décennie. Nous considérons que ces attaques sont injustifiées et scandaleuses. Elles traduisent la volonté, d'une partie du patronat, et de certains de ses alliés politiques, de protéger ou de favoriser une certaine délinquance en col blanc, patronale - qui, disons-le, si elle n'est pas générale, reste considérable. Or nous constatons que face à la délinquance, il y a deux poids et mesures : la petite délinquance est dûrement poursuivie et sanctionnée, mais la grande délinquance est ou protégée ou ignorée ou occultée. Imagine t-on un instant qu'un membre du grand bandistime mette en cause et demande le soutien à la direction judiciaire, contre des inspecteurs de la police judiciaire ? et l'obtienne ? ! Les citoyens en seraient légitimement scandalisés. Face à la délinquance patronale, beaucoup veulent nous faire croire qu'elle est très faible ou qu'il s'agit d'une fatalité ou qu'il faut l'accepter. Mais alors pourquoi tant d'entreprises, tant d'associations, parviennent, ELLES, à respecter le droit du travail, sachant que ce respect ne leur demande ni des efforts considérables ni des "dépenses supplémentaires" considérables ? Il nous manque un observatoire indépendant qui, chaque année, dresserait une liste noire des pratiques et des entreprises en fraude, et, inversement, des bonnes pratiques et des entreprises dans lesquelles les travailleurs sont épanouis, sont respectés - sachant que nous trouverons beaucoup de celles-ci parmi les SCOP et certaines associations... (cf la note précédente).