Le licenciement du délégué syndical CGT au sein de l'AOCDTF (pour lequel une procédure de recours hiérarchique se déroule jusqu'à la fin janvier 2016) a été voulu par la direction AOCDTF, en s'appuyant sur des faits et des problèmes rencontrés par cet enseignant avec un groupe d'apprentis maçons. Dans sa 1ère décision, en avril 2015, l'Inspection du Travail de Bordeaux avait pris en compte les faits dans l'espace et le temps : le contexte, l'historique des problèmes, des difficultés. Elle avait constaté que la direction n'avait jamais répondu aux alertes de l'enseignant. Puis, dans sa 2ème décision, dont nous savons qu'elle a été influencée, elle a oublié ces éléments. Aussi, au fur et à mesure des prochaines semaines, nous allons publier sur le blog les éléments concernant ces faits : les mails de l'enseignant, restés sans réponse, et d'autres documents, jusqu'aux extraits des "attestations" d'apprentis, et de quelques adultes, dont les "attestations" n'ont quasiment aucune valeur, étant soumis à leur hiérarchie. Nous publions ici le contenu (modifié, pour ne pas communiquer les noms des personnes concernées, et seulement modifié pour cela) d'un premier document.
Voici le premier mail que l'enseignant a fait parvenir à la direction. Ce premier mail est resté sans réponse de la direction régionale Aquitaine.
"Enfin, pour terminer avec les stagiaires de ces 15 jours, les Maçons 1ère année, je veux évoquer le cas de apprenti 1. Il s'agit d'un jeune apprenti, sympathique, sérieux. Toutefois, il suffit qu'une occasion, dans le travail, se présente, concernant les différences entre les personnes, les problèmes comportementaux, pour qu'il exprime ce qu'il considère être des "opinions", "ses" opinions, et qui auraient autant de valeur et de justesse que celles de toute autre personne, au motif qu'elles sont les siennes. "Ses" opinions peuvent être considérées comme "racistes", puisqu'il généralise et range telle ou telle personne dans tel ou tel groupe, et amalgame. Je lui ai donc rappelé, outre des faits et des vérités historiques incontestables, le fait que, dans le droit français, le racisme n'est pas seulement une opinion, mais un délit, et que, puisqu'il a en effet le droit de "penser" ce qu'il veut, je lui demande de ne pas exprimer et ré-exprimer ses "opinions" à chaque "occasion". Je confirme ce que j'ai pu précédemment dire, il y a quelques mois, à savoir que je constate une progression des propos et des idées "racistes", auxquels, bien évidemment, j'oppose, si le cours le permet, des arguments. Je vous confirme aussi que, puisque le système scolaire français y invite le personnel chargé de l'enseignement/formation des jeunes, avec la semaine d'éducation contre le racisme, http://www.education.gouv.fr/cid66966/les-semaines-d-education-contre-le-racisme.html
je ferai en sorte qu'en mars, et en avril, au retour de ce groupe, une journée par groupe soit consacrée à cet objet.
Comme pour apprenti 2, je ne souhaite pas réduire apprenti 1 à ses sentiments et propos, mais comme pour apprenti 2, je tiens à les relever, vous les signaler, puisqu'ils sont, de la part d'un jeune citoyen et de la part d'un apprenti au sein de l'AOCDTF, très décevants, et qu'il justifie un travail pédagogique dans les CFA de l'AOCDTF, comparable à ce qui se fait dans l'Education Nationale - et là, ce n'est pas seulement l'enseignant/formateur que je suis qui s'exprime, mais également le délégué syndical, qui portera ce problème à l'attention de la direction de l'AOCDTF, de manière publique. Evidemment, là encore, je ne veux pas réduire les autres apprentis au cas de apprenti 1 et de quelques autres, puisque ce serait faire ce qui est précisément répréhensible dans le "racisme", à savoir un jugement généralisateur. Bien des autres apprentis ne se laissent pas aller à de telles généralisations, et je les en félicite ici."