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Quelle est la santé des travailleurs âgés en Europe et en France ? et des femmes ?

 

 

 

 

"L'’argument pour étendre la période de vie active, en France ou ailleurs, est que les cohortes les plus récentes vivent plus longtemps que les précédentes. Mais qu’en est-il de l'état de santé de la population ? Au cœur du débat sur le recul de l'âge de la retraite, ce numéro deRetraite et société s’intéresse à la santé des 50-65 ans. Bien que cette tranche d’âge soit de première importance lorsqu’on étudie les conditions de fin de vie professionnelle et le passage à la retraite, elle n’a pas fait l’objet d’une grande attention en santé publique au cours des 20 dernières années. En effet, les études ont été davantage orientées sur les problèmes de dépendance et limitées au troisième ou quatrième âge. Pourtant, les analyses qui se préoccupent des quinquagénaires mettent au jour des situations de santé susceptibles d’entraver dès 50 ans la qualité de vie et la participation sociale. L’enquête européenne SILC (Statistics on income and living condition) montre qu’en France, près d’un quart des 50-54 ans déclare des limitations dans les activités usuelles ; chiffre qui augmente ensuite progressivement avec l’âge : 27 % des 55-59, 30 % des 60-64 ans et 33 % des 65-69 ans (www.ehemu.eu). Ces constats, mis en parallèle avec des discussions sur la durée de vie professionnelle, soulèvent bien sûr des questions. Les personnes proches de la retraite sont-elles en bonne santé et en capacité de travailler plus longtemps ? La situation s’est-elle améliorée au cours du temps alors que l’espérance de vie augmente ? Quelle est l’ampleur des disparités de santé au sein des populations ? Ces différences s’expliquent-elles en partie par la vie professionnelle et les conditions de travail ? Les articles présentés dans ce dossier sont empruntés à la démographie ou aux statistiques de la santé et du travail, dressant un panorama de la santé des quinquagénaires et des sexagénaires, travailleurs ou inactifs, en France, en Europe, aux États-Unis ou encore au Canada. Loin de prétendre couvrir l’ensemble du champ des recherches sur la santé des travailleurs, ce dossier entend apporter des éléments de réponse à ces questions d’actualité en mettant en perspective différentes études sur les situations de santé et de travail des populations en fin de vie active." L’article de Nicolas Sirven et Catherine Sermet, qui ouvre ce dossier, répond à la première de nos questions à partir des données de Share (Survey on health, ageing and retirement in Europe). Il montre des problèmes de santé non négligeables dès 50 ans, mais aussi une forte hétérogénéité des situations au sein de l’Europe parmi lesquelles la France occupe une position relativement médiocre. Si la France est la championne des espérances de vie, tout au moins pour les femmes, il n’en va pas de même pour la santé de ses quinquagénaires. En distinguant les actifs des inactifs, l’article rappelle aussi que, même s’il paraît indispensable de mener des études sur les travailleurs âgés, il faut également tenir compte de la situation de ceux qui sont inactifs avant l’âge de la retraite, et qui le sont souvent pour des raisons de santé. La part des actifs et des inactifs dépend, entre autres, des dispositifs de sortie précoce d’activité mis en œuvre.

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Les femmes qui occupent des emplois stressants voient leur risque d'avoir une crise cardiaque augmenter de 88 % par rapport à celles qui ont un travail moins pénible, montre une étude de l'université de Harvard.

Les chercheurs ont considéré comme "stressants" les emplois qui combinent des responsabilités importantes, et l'absence d'autorité et d'espaces de créativité. Plus globalement, l'étude, qui portait sur 17 415 patientes depuis 1991, montre que ces emplois augmentent de 40 % le risque d'accident cardiovasculaire. "Ce à quoi vous êtes confronté aujourd'hui, en termes de tension mentale, a des effets à long terme sur votre santé", explique Michelle Albert, coordinateur de l'étude.

Parmi les pistes évoquées par les chercheurs pour réduire le risque d'accident cardiovaculaire figurent la pratique d'une activité physique, la pratique d'activités de détente ou la méditation, ou encore les discussions avec des proches connaissant des conditions de travail similaires.

Le stress produit une réaction biologique, observée également chez les animaux, et baptisée "combattre ou fuir". "Cette réaction augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle", détaille Michelle Albert, "et peut provoquer des dégâts à long terme sur les cellulles du coeur".

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