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La rencontre avec le premier conseiller, Bertrand Nauleau - une synthèse

 

 

 

C'est après la première réunion, le 24 juillet dernier, du comité d'entreprise dont les membres ont été élus à l'occasion des élections professionnelles AOCDTF de mai et juin 2014, que la direction a organisé une rencontre entre le premier conseiller, M. Nauleau et les organisations syndicales. C'est à notre demande que cette rencontre s'est tenue. Elle devait se tenir dans les premières semaines 2014 et elle avait été repoussée. Or, cela fait un an et demi que M. Nauleau a été élu à cette fonction. Mieux vaut tard que jamais, mais mieux vaut tôt que tard. Cette rencontre a été fixée par la direction à 16h30. Le délégué syndical de la CGT avait donc 15 minutes pour s'entretenir avec M. Nauleau, étant donné ses contraintes personnelles de retour dans sa région. Autant dire que la rencontre a été brève.

 

Le délégué syndical de la CGT a remis une lettre de la section à M. Nauleau (cf, copie ci-dessous), dans laquelle elle demande des mesures significatives à la rentrée. Celles-ci seront détaillées par une nouvelle lettre à la rentrée (fin août/début septembre). Elles concerneront autant l'attitude, les propos, les décisions de la direction, concernant le personnel, les représentants syndicaux, du personnel, que les droits de ceux-ci, le fonctionnement du comité d'entreprise. Ces demandes auront ou un coût nul ou un très faible coût. Mais leur réalisation prouvera (ou non) la bonne volonté de la direction. Lors de cette rencontre, le délégué syndical CGT a fait valoir les analyses et des revendications de la CGT autant en ce qui concerne la politique nationale d'apprentissage et la politique de formation de l'AOCDTF, que les droits des salariés. Pour les apprentis, les coûts doivent être impérativement repensés et adaptés. Il est impossible de ne pas prendre en compte ces coûts et les revenus réels des apprentis, revenus personnels et familiaux. Il n'existe aucune égalité dans les inégalités. Les apprentis dont les familles sont aisés peuvent donc aisément assurer des coûts que les apprentis dont les familles sont modestes ne peuvent pas faire. Il faut donc ADAPTER, et c'est ce que fait toute notre politique fiscale nationale et notre politique d'allocations : en fonction des revenus et des moyens des uns et des autres, il y a des aides, ou non. Et ce qui est valable pour les apprentis l'est pour les salariés, comme avec la prime de fidélité, les aides du comité d'entreprise. Comment comprendre qu'un secrétaire général de l'association dont le revenu annuel est compris entre 50.000 et 150.000 euros, qu'un DRH dont le revenus annuel est de... (?), qu'un délégué régional dont le revenu annuel est de...(?) aient droit au même chèque consommation de la part du comité d'entreprise qu'un salarié au SMIC ? ! Comment comprendre qu'un cadre perçoive une prime de fidélité systématiquement et fortement supérieure à un cuisinier pour la même ancienneté ? ! Les dirigeants de l'association vont avoir à faire des choix, et, à l'inverse de celui qui a été fait concernant l'augmentation du prix du repas (une hausse de 20%), la CGT les invite à la réflexion, solide, argumentée. Si les choix sont injustes et mauvais, les dirigeants de l'association seront les seuls responsables de ce que la CGT devra dénoncer, fortement et constamment, jusqu'à ce que ces mauvaises décisions soient retirées. M. Nauleau nous a dit qu'il estime que chacun doit être à sa place : nous savons ce que ce langage veut dire quand il est énoncé à l'attention d'une organisation syndicale, à savoir qu'il faut se limiter à s'occuper d'une série limitée de problèmes des salariés, c'est-à-dire se soucier seulement des effets et non des principes et des causes. Si des organisations syndicales acceptent de faire cela, nous leur en laissons la responsabilité. La CGT n'a pas vocation à soigner la gangrène par des pansements. Et la CGT de l'AOCDTF est totalement concernée par l'apprentissage, par ses conditions légales nationales comme par ses conditions internes à l'association, parce que c'est le sens même de l'existence de l'association, parce que c'est la raison d'être des métiers de l'association, parce que les apprentis sont des travailleurs comme nous, parce que de bons choix ont de bonnes conséquences et inversement. La CGT de l'AOCDTF a donc vocation à s'occuper de tout, et c'est ce que nous faisons. La direction nationale et les directions régionales doivent s'y faire. Et c'est pour cela que des salariés nous ont rejoint avant les élections et depuis les élections, et nous les saluons ici (et notamment les cadres qui ont fait ce choix, ce qui n'est pas évident, étant donné ce qui se passe dans le fonctionnement de la direction). Pour conclure ce trop bref échange, M. Nauleau a fait savoir qu'il reprochait à la CGT de lui avoir écrit deux fois à son adresse personnelle : la 1ère a été le fait de la section, qui a voulu lui faire connaître personnellement des coordonnées, au cas où il souhaiterait s'adresser à nous, et la seconde a été le fait du SNCA-CGT, de notre secrétaire général, qui a proposé à M. Nauleau une rencontre, un dialogue. Il n'a répondu ni à la 1ère lettre ni à la seconde, et il a considéré que la CGT était "menaçante" à son endroit (copie de la lettre au président du conseil régional Midi-Pyrénées). La CGT lui a clairement exprimé sa détermination, détermination à faire entendre les revendications des salariés, volonté de dialoguer avec lui. Mais, malgré sa "volonté de dialogue" énoncée au début de cet échange, M. Nauleau a donc fait le choix de ne pas répondre à cette invitation de la CGT. Fort heureusement, les élus aux plus hautes fonctions politiques et économiques dans notre pays ne se permettent pas de récuser à priori l'existence et l'expression de telle ou telle groupe qui ne leur convient pas. Il doit en aller de même au sein de l'association. Il faut que le premier conseiller et les délégués régionaux s'habituent à la présence de la CGT, l'acceptent et dialoguent. Ce sera l'une des décisions significatives que nous demanderons à M. Nauleau à la rentrée.

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