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Pourquoi notre section CGT demande le départ du DRH de l'AOCDTF, M. Patrick Gillet ? Nos réponses

Nous sommes des professionnels. Nous faisons des métiers différents, au sein de l'AOCDTF. Nous avons des expériences professionnelles, avec des employeurs différents. Nous savons donc que les relations entre les travailleurs, salariés, et les employeurs, ne sont pas simples, ni roses. Nous connaissons d'autres associations, d'autres entreprises, où nous savons que les organisations syndicales ont des relations difficiles avec leur direction. Mais dans l'immense majorité des cas, les droits fondamentaux, et des salariés, et des organisations syndicales, sont respectés. Sous l'égide de M. Patrick Gillet, il n'est rien au sein de l'AOCDTF. Ces droits fondamentaux nous sont niés, ne sont pas respectés. Sous l'égide de M. Patrick Gillet, la liste des infractions au Code du Travail est longue.

- depuis 2 ans, les NAO ne sont pas tenues. La DRH ne prépare pas ces réunions, et ne les prépare pas, parce qu'elle n'entend rien négocier. Cette situation est totalement illégale. Trois organisations syndicales, la CFDT, la CFTC, la CGC, acceptent ce fait accompli. A l'occasion des NAO 2015, ces organisations n'ont formulé aucune demande ! Ce n'est pas le cas de la CGT. Pourtant, la DRH et le DRH ont prétendu qu'aucune organisation syndicale n'avait formulé de demandes, en amont de la réunion du 7 juillet 2015. Il s'agit d'un mensonge. Outre l'infraction au Code du Travail en raison de la non tenue des NAO, ce mensonge en est le "couronnement". Il est écrit noir sur blanc dans un PV, que notre organisation n'a pas signé. Il est accompagné d'une accusation diffamatoire contre notre délégué syndical (nous y reviendrons).

- des licenciements discriminatoires sont mis en oeuvre (comme dans le cas de notre collègue et camarade de Nancy); mais aussi des licenciements massifs. La masse salariale a fortement baissé. Mais là encore, le fait de constater ces suppressions d'emplois serait, de notre part, une illusion et une erreur. Pourtant, les faits, les chiffres, sont là. Et les témoignages de salariés licenciés aussi. Ceux-ci engagent souvent des dossiers devant tel ou tel Conseil des Prud'hommes. La direction, elle, prétend que "le climat social" est serein, bon. Il n'y a pas que la méthode Coué : mentir, une fois de plus, ce n'est pas un problème pour elle...

- Mentir à notre organisation, aux Conseils Régionaux, n'est pas un problème pour elle, mais mentir à l'Inspection du Travail, non plus. La direction a prétendu que les organisations syndicales disposaient d'un local syndical, comme prévu par la loi. Il n'en est rien. Là aussi, la législation sur le travail n'est pas respectée. Et bien entendu, il y a eu d'autres mensonges.

- La procédure de licenciement contre notre délégué syndical cumule les infractions et actions illégales : obtenir et utiliser des fausses attestations, utiliser un fichier illégal, additionner les sophismes (mettre en cause la possibilité pour l'inspection du travail de considérer que des propos racistes et homophobes ont été tenus par des apprentis, alors que la direction, elle, prétend pouvoir affirmer qu'ils n'ont jamais été tenus !), ne pas protéger un salarié mais faire le choix de prétendre pouvoir octroyer une impunité à un groupe d'apprentis dans lequel se sont trouvés des jeunes qui ont tenu des propos racistes et homophobes à plusieurs reprises.

- organiser la situation d'une "mise au placard" d'une salariée du siège, en conflit avec le DRH, et ce alors qu'une procédure pour harcèlement moral est en cours contre le responsable.

- ne pas respecter les obligations légales d'une direction au sein du CE; soutenir un fonctionnement de ce CE pour que les propos des membres ne soient ni enregistrés ni à fortiori retranscrits, et justifier ce non enregistrement par la défense de la "liberté de parole" des représentants de la direction.

- ne pas respecter des obligations et du Code du Travail et de la Convention Collective, concernant, par exemple, le coefficient salarial, la progression de ce coefficient au fur et à mesure du temps; mais aussi la tenue trois fois par an du Conseil de Perfectionnement, région par région, l'information de notre organisation syndicale sur les dates et lieux des réunions, la communication des compte-rendus.

- et enfin, obtenir de certains "représentants syndicaux" qu'ils parlent le langage de la direction en toute circonstance. Dès lors, "l'indépendance" de l'organisation syndicale est inexistante, ce qui est formellement interdit également.

Aussi, en raison de cette liste (non exhaustive !), nous le disons clairement : nous n'avons pas le "rêve" d'une relation direction/OS idyllique ! mais nous ne pouvons accepter que M. Patrick Gillet, directeur des ressources humaines, s'autorise à incarner et imposer dans sa fonction une idéologie anti-syndicale. Il ne s'agit pas d'une attitude professionnelle. En outre, M. Gillet a pris trop de choix contre les salariés et contre les salariés syndiqués, et souvent par caprice personnel. Enfin, tous les salariés subissent son mépris à leur égard. Leurs droits ne peuvent être bafoués parce qu'un homme les méprise. Mais c'est pourtant ce qui se passe sous sa responsabilité. Nous demandons donc à la direction de l'association, M. Nauleau, M. Bellanger, de prendre acte de ces méfaits et de cette impasse, et d'y mettre fin, par le départ de M. Gillet. La CGT fera le nécessaire pour faire entendre notre demande, cette nécessité salariale.

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