En avril dernier, après que l'AOCDTF eut engagé une deuxième procédure de licenciement contre le délégué syndical CGT (3 ans après la 1ère, déboutée), l'Inspection du Travail de Bordeaux avait refusé la demande, en prenant compte du contexte salarial de l'affaire (un conflit entre l'enseignant et un groupe de jeunes qui ont tenu des propos racistes, homophobes, haineux) et des liens de la procédure avec le mandat. Face à cette décision qu'elle n'a pas accepté, la direction AOCDTF a engagé tous les recours, dont un recours gracieux. L'Inspectrice a été été sollicitée pour rééxaminer le dossier et envisager de changer sa décision. Et c'est ce qu'elle a fait. Tout d'un coup, le contexte a disparu, tout comme les liens avec le mandat. Entre temps, il faut dire que le CHSCT (structure illégalement élu l'an passé, puisque le collège désignatif des élus du CE et des représentants du personnel n'a pas été réuni) a envoyé des "élus" enquêter.
La dite "enquête" a été faite sans aucune méthodologie de prudence, et fait un copier/coller des déclarations des apprentis contre leur enseignant. Le rapport en est comique : les jeunes sont sympathiques et disent vrai, et l'enseignant ment. Et c'est exactement ce que dit la direction AOCDTF. Il faut dire que, en général, le CHSCT, comme le CE, tient le même discours que la direction, puisque la majorité des organisations des élus n'ont aucune indépendance à l'égard de la direction. Sur la base d'un "rapport" qui ne repose sur aucune enquête, l'Inspectrice a donc jugé qu'elle disposait d'éléments nouveaux pour changer sa décision. Et c'est pour cela qu'un référé-suspension a été engagé, auprès du Tribunal Administratif de Bordeaux (note à venir sur le sujet). Toutes les dimensions et tous les éléments de ce dossier vont faire l'objet de publication sur ce blog.