Monsieur le DRH,
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Monsieur le DRH,
Sur ce blog, les visiteurs, citoyens, qui ne travaillent pas pour les Compagnons du Devoir trouvent des éléments sur les propos, les choix, les actions, de la section CGT au sein de l'AOCDTF, de la direction nationale, des directions régionales. Comme vous pouvez le constater, y compris par la note précédente, la direction nationale est dans une logique de négation constante de l'expression et des droits syndicaux.
La section CGT tient à indiquer, à l'attention des élus, des parents, des jeunes qui souhaitent devenir apprentis, que nous les invitons à bien distinguer l'actuelle direction nationale de l'AOCDTF, avec les Compagnons, le Compagnonnage.
L'ensemble des salariés a le souci de bien faire son travail, et le fait bien, avec les moyens qui lui sont "donnés". Nous invitons donc les jeunes et leurs parents à se rendre au sein des Maisons, à découvrir les formations proposées, à rencontrer les Prévôts, les maîtres de stage, les professeurs-formateurs qui seraient présents, les jeunes apprentis en cours de formation. Les salariés travaillent tous les jours pour que les formations proposées soient suivies par les jeunes avec sérieux et efficacité, afin qu'ils obtiennent les diplômes recherchés, mais aussi l'expérience recherchée, mais aussi un état d'esprit adapté au monde du travail, et enfin que la vie dans les maisons soit conviviale.
En début de semaine, la section CGT a fait parvenir par mail à l'ensemble des maisons/CFA de l'Association Ouvrière des Compagnons du Devoir du Tour de France le bulletin syndical pour janvier 2013 (publié ci-avant sur le blog).
Une responsable de la maison de Nîmes a répondu que, un, elle n'est pas obligée d'afficher ce document, et deux, qu'elle ne le fera pas parce qu'elle n'est pas d'accord avec son contenu !
Nous lui avons répondu ceci :
"Madame,
Pour ses évolutions à venir dans le domaine des formations, la direction de l'AOCDTF s'appuie sur les statistiques de suivi du Tour de France par type de formation, et nous a dit vouloir arrêter les Bac Pro au motif qu'ils ne suivent pas ce Tour de France (6% seulement). Le fait que des jeunes apprentis puissent renoncer, avant ou pendant ce Tour, évidemment exigeant, n'est pas pris en compte par cette direction dans le cadre qu'elle propose aux jeunes : à savoir, le "confort", la literie, la restauration, etc. Or les jeunes parlent souvent du fait qu'ils "dorment mal", à cause d'une literie défectueuse et que la restauration n'est pas de qualité. Lors du dernier Comité d'Entreprise, le secrétaire général a répondu à M. Grellety, élu CGT, qu'il entendait bien ses problèmes et que s'ils existent, ils ont des causes individuelles - autrement dit, des salariés font mal leur travail, puisque, "ailleurs", les choses se passent très bien, et que l'AOCDTF a la meilleure offre de France dans ce rapport qualité/coût. Dixit M. Bellanger. Or les salariés qui travaillent au sein de l'association pour la restauration font leur métier : avec les outils (et parfois sans, puisque certains outils sont manquants et ne sont pas remplacés), avec les matières premières que le BUDGET (qui leur est imposé par l'AOCDTF) leur permet d'acquérir, via des commandes à des entreprises qui livrent de la nourriture industrielle. Même le plus grand cuisinier du monde ne pourra parvenir à un résultat satisfaisant ou remarquable si la qualité initiale du produit n'est pas au rendez-vous. Quant à la literie, que nous sachons, le pouvoir des salariés sur la qualité de ces matelas et draps est égal à zéro !
C'est pourquoi la section CGT entend clairement faire savoir que si elle est à l'origine de cette discussion, sa "traduction" par M. Bellanger est sienne, mais nous la contestons radicalement. Nous pensons que le "coût-vivre" est l'un des plus bas qui se pratiquent en France, qu'une hausse de la qualité ne doit pas être payé par les jeunes apprentis, mais par une meilleure gestion dans les dépenses globales (hors salaires, évidemment !). Une fois de plus, DANS CE CAS COMME DANS TOUS LES AUTRES, si la direction acceptait de se mettre autour de la table avec les salariés concernés, les représentants syndicaux, nous pourrions trouver ensemble des solutions et des améliorations. Pour l'heure, la direction entend décider de tout toute seule, et DONC elle est responsable de TOUT. Elle est donc aussi responsable de la déception de certains jeunes qui, au départ, voulaient, voudraient, suivre le Tour et finalement y renonce, pour les causes évoquées ci-dessus.
Nous adressons à tous les salariés qui s'occupent de la restauration, avec les moyens qui sont les leurs, avec les salaires qui sont les leurs (qui sont, nous le savons, très bas et qui sont démotivants), notre soutien le plus total.
Depuis le début de l'année 2011, la CGT a demandé que pour les CFA des Compagnons du Devoir, les Conseils de Perfectionnement prévus par la loi se tiennent, ce qui était également une conséquence de la signature de la Convention Quinquennale entre le Conseil Régional Aquitaine et l'AOCDTF. Il a fallu attendre mai 2012 pour que le 1er Conseil de Perfectionnement se tienne, mais ce fut sans la présence d'un représentant CGT puisque le courrier de convocation envoyée par l'AOCDTF n'est jamais arrivé... Après nos protestations auprès du Conseil Régional Aquitaine, celle pour ce Conseil de Perfectionnement de Décembre est bien arrivée, et donc un représentant de la CGT s'est déplacé - et nous l'en remercions.
Vous trouvez ci-dessous un compte-rendu synthétique, et celui établi par l'AOCDTF Aquuitaine. Ce compte-rendu établi par l'AOCDTF est, une fois de plus, incomplet. Le représentant CGT a notamment demandé des explications sur la non-ouverture d'une classe de charpentiers CAP 1ère année sur Lamothe-Landerron. Il lui a été répondu que cette classe de Charpentiers, qui fait partie du site de Lamothe-Landerron depuis longtemps, est déplacée à Périgueux. Pour l'année 2013/2014, aucune information n'a été fournie sur son remplacement par une autre formation.
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Résultats aux examens :
Moyenne générale : 84%
Résultats insuffisants pour les tailleurs de pierre (72%), les plombiers (56%), les couvreurs (58%) et les chaudronniers (45%)
Très bon résultats pour les boulangers pâtissiers
Analyse :
Les apprentis négligent les matières générales et surtout littéraires.
Les bons résultats intermédiaires (BEP) entrainent un manque d’assiduité dans le travail pour les B. Pro.
Axe d’amélioration :
Recrutement d’un enseignant en chaudronnerie
Travail plus régulier et soutenu demandés aux apprentis pour leur dossier B. Pro
Familiarisation avec des équipements à commande numérique (Refus CA du LEP DE VINCI pour un partenariat)
Evolution des effectifs :
Transfert de la section 1° année CAP charpentier de Lamothe vers Chancelade
Création d’un groupe prépa Métiers à Lamothe de Charpentier, dans lequel on trouve également des adultes en Contrat PRO
La politique nationale est d’avoir en 2017, 4000 apprentis rentrants dont 2000 jeunes titulaires d’un Bac ou d’un autre CAP, 1000 issus de 3ème et 1000 qui ont réalisé une formation ailleurs.
Les entreprises du réseau ont une visibilité réduite sur leur activité (environ 3 mois) elles préfèrent donc prendre des apprentis sous un contrat d’un an plutôt que de 2ans (CAP) ou 3 ans dans le cas des Bac Pro.
On constate que de moins en moins de jeunes arrêtent en 3ème , une très grande majorité est envoyé dans les classes de seconde des lycées, ceux qui quittent le cursus en 3ème ou bien même avant ont de difficulté importante pour suivre correctement dans une filière professionnelle.
Répartition des effectifs :
Nombre de sections dans les différents sites
Sites |
2010 |
2011 |
2à12 |
LAMOTHE |
4 |
5 |
5 |
BORDEAUX |
17 |
16 |
14 |
PERIGUEUX |
12 |
13 |
11 |
Projets 2012/2013 :
Améliorer les résultats aux examens
Construction de l’atelier Bois à Chancelade
Permettre aux jeunes des se perfectionner davantage
Réflexion sur la reprise d’entreprise, travail mené avec le Conseil Régional et la chambre des Métiers
Création d’un label « Entreprise partenaire Compagnons » : conditions de travail optimales, formation des maitres d’apprentissage, accompagnement des jeunes jusqu’au diplôme
Actions de mobilité :
Groupes d’apprentis dirigés vers Espagne, l’Allemagne, l’Angleterre, la Grèce et le Danemark.
Demande :
Envoi des diapos avec le CR
Envoi du bilan financier
Pour la nouvelle année, les salariés d'Aquitaine (de la maison de Lamothe-Landerron) se sont vus remettre cette... "chose". Il s'agit d'une "banane" taille XXL, made in China, qui sent fortement le plastique et le pétrole. En Bretagne, pour la maison de Rennes, les salariés se sont vus remettre un chèque Culture. C'est au moins utile. Dans le passé, les salariés de Lamothe ont reçu un colis de victuailles, ou de chocolats fabriqués par de jeunes apprentis de l'association. Cela avait au moins un sens. Là... Le Délégué Régional pourrait utilement s'adresser aux représentants des salariés qui, à tout le moins, pourraient lui faire des suggestions. Libre à lui de les suivre ou pas. En tout cas, ils pourraient ainsi lui éviter de faire un tel choix qui, aux yeux des salariés, marque un manque profond de respect. Le respect : c'est un sentiment et une notion qui repose sur la reconnaissance de l'existence et de la valeur d'une personne, et, étant donné et cette existence et cette valeur, sur le fait qu'il existe des obligations en matière d'attitude et d'expression. Le "respect" est un sentiment et une notion qui fonctionne de manière réciproque - et, hélas, l'inverse est vrai.
Comment la CGT travaille t-elle dans un tel processus, "de dialogue entre les partenaires sociaux" ? Pourquoi prend t-elle une décision négative lorsqu'un tel accord lui ait proposé à la signature ?
On entend dire que la CGT refuse de signer TOUT accord avec les employeurs. Le pourcentage de signature par la CGT de tels accords est en fait de 60%. PAR CONTRE, à la différence de certaines organisations dites "syndicales", la CGT n'accepte pas nécessairement de TOUT signer. Il n'y aucun caractère systématique, dans un sens ou dans l'autre. Pour prendre une décision, la CGT prend en considération à la fois l'état économique du pays, les principes déterminants du Code du Travail. Pour commencer, cet accord parle de "nouveaux droits". Concernant une "couverture santé", elle est annoncée, mais les employeurs pourront attendre 2016. Les sociétés d'assurance se frottent les mains. Tels qu'ils sont définis dans le texte, les éléments de la couverture sont à minima, et bien des salariés ne pourront s'en contenter, et les autres devront s'en contenter. En attendant, comme certains le disent aujourd'hui, c'est un accord "Axa". Les "droits rechargeables" pouvaient être négociés au sein même de l'Unedic. Le fait de le faire ici permet de faire croire aux salariés que l'on accorde un nouveau droit, alors que ce nouveau droit ne coûtera rien aux employeurs et que l'engagement que cette dépense "n'aggrave pas le déséquilibre financier" permet de comprendre que le patronat va demander/exiger/obtenir que des droits soient par ailleurs diminués ou supprimés. Une fois de plus, le patronat a obtenu des exonérations, alors que le montant total annuel de celles-ci est astronomique ! Le compte formation existait déjà, et le montant total en DIF n'est pas augmenté : 120 heures !
L'article 12
La DIRECCTE Aquitaine a bien reçu la demande du Cabinet du Ministère de la Formation Professionnelle et de l'Apprentissage, et après l'avoir analysé, comme les documents transmis par nos soins, a décidé de transmettre à la DIRECCTE IDF l'ensemble, parce que le siège social de l'association est dans le 4ème arrondissement de Paris et que les problèmes présentés pour expliquer et justifier notre demande de médiation sont nationaux.
La section CGT remercie M. Thierry Repentin d'avoir répondu à notre demande de médiation avec la direction de l'AOCDTF. Le Cabinet du Ministère de la Formation Professionnelle et de l'Apprentissage a confié à la DIRECCTE Aquitaine (Inspection du Travail) cette médiation. Le délégué régional Aquitaine, M. De Lima, en a été informé. Pour la section, cette médiation est l'ultime étape de notre processus de dialogue entamée depuis deux ans, et dont nous avons dit ici à quel point il est en échec. Nous attendons donc qu'une date soit fixée pour une première rencontre. Comme nous venons de vous l'indiquer dans nos voeux, nous vous tiendrons informés de l'ensemble des éléments de notre démarche : nos propositions et nos demandes, les réponses de la direction, les éléments mis en avant par la DIRECCTE.
Il se trouve que certains nous expliquent tout le bien qu'ils pensent de la médiation. Vous pouvez lire ici une Tribune publiée par le quotidien Libération, rédigée par Jean Badillet et Jean-Pierre Langlais
Le 20 décembre dernier s'est tenu à Angers la dernière réunion du Comité d'Entreprise de l'année. A la fin de la réunion, M. Grellety a constaté que des Compagnons se réunissaient au sein de ce site, en présence du Premier Conseiller, M. Guisembert. Depuis deux ans, la section n'a pas pu ni rencontré ni à fortiori dialogué avec M. Guisembert, malgré les courriers envoyés en ce sens. M. Grellety a rencontré M. Guisembert, l'a salué, et a assisté à une présentation du très beau Centre de la Mémoire (et nous invitons tous les salariés de passage dans cette ville à aller le visiter pour découvrir les objets et les documents de très grande valeur appartenant à l'Histoire du Compagnonnage). Après cette visite, votre délégué syndical pensait pouvoir parler brièvement avec M. Guisembert, mais la réunion des Compagnons, M. Jean-Claude Bellanger a refusé que M. Guisembert s'absente deux minutes pour lui parler (M. Denier, délégué syndical de la CGTFC, était à ses côtés). Cette "petite histoire" fait et fera donc partie de la grande Histoire (celle du Compagnonnage), en apprenant aux générations futures l'état d'esprit dominant des Compagnons dirigeants de l'AOCDTF. La section syndicale CGT le dit à M. Bellanger : non, on ne refuse pas une brève rencontre parce qu'une réunion a commencé. Elle aurait été et elle sera l'occasion de parler de notre courrier aux membres du Conseil d'Administration de l'organisation Olympiade des Métiers, et de parler surtout des échecs dans le dialogue direction/salariés depuis deux ans, de ce que les salariés subissent.
Depuis 2011, la section CGT au sein de l'AOCDTF se développe. Depuis deux ans, le principe d'action a été clair et simple puisque nous avons proposé le dialogue à la direction de l'AOCDTF, le dialogue constructif et sérieux. A ce jour, et la récente lettre dont le blog s'est fait écho, cette main tendue a été rejetée, de diverses manières, par diverses justifications. Pendant cette période, nous avons constaté que les salariés NON COMPAGNONS ne sont pas considérés, comme vous méritez de l'être. Et c'est pourquoi nous avons trouvé et dénoncé des situations sociales et salariales abherrantes, comme l'absence de grille d'ancienneté, avec la conséquence qu'un salarié, une salariée, peut terminer sa carrière professionnelle chez les Compagnons du Devoir du Tour de France avec un salaire 10% au dessus du SMIC. Pendant que les "hommes du mouvement" (ceux qui dirigent) prônent la philosophie du mouvement et du changement, toujours bénéfique pour eux, les autres font du surplace, et les salaires malgré les hausses, infinitésimales, sont en fait orientés à la baisse. 2012 comme 2011 fut donc une mauvaise année. La procédure engagée contre le délégué syndical CGT, élu CE, M. Grellety, en aura été un élément, mineur au regard des problèmes collectifs, mais majeur parce qu'emblématique d'une négation à priori d'une existence et d'un droit à l'expression syndicales. Cet échec a t-il été compris et intégré par cette direction ? Nous en doutons. Les comportements et les propos (récents) qui s'en sont suivis en sont les prolongements. Suite à notre sollicitation, le Cabinet de M. Le Ministre de la Formation Professionnelle et de l'Apprentissage, M. Repentin, a saisi la DIRECCTE Aquitaine pour réaliser une médiation avec la direction. Nous vous ferons connaître les termes et les échanges, comme la conclusion de cette médiation. Pour cette année 2013, dans un contexte global mauvais provoquée par une politique économique européenne inepte, dénoncée par les meilleurs spécialistes des économies interdépendantes, la section CGT a deux objectifs : défendre et promouvoir l'emploi de qualité au sein de l'association, faire augmenter les plus bas salaires. Les fonds propres de l'Association le permettent. Une meilleure gestion des dépenses HORS SALAIRES y contribuerait. A défaut de négociations réelles, après deux ans de mains tendues repoussées, le temps de la mobilisation publique sera venu. Nous appelons les salariés à se préparer à cette mobilisation, à des coordinations inter-CFA.