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Un article de Sud-Ouest sur l'affaire AOCDTF/Racisme et homophobie, et des précisions

Le quotidien "Sud-Ouest" a fait paraître un article, intitulé, dans sa version papier "Crise chez les Compagnons", "Un enseignant du CFA accuse la direction de couvrir du racisme".  La CGT tient à apporter des précisions.

M. Grellety n'accuse pas la direction de l'AOCDTF de couvrir du racisme, mais atteste que des apprentis (des et non tous) ont tenu régulièrement des propos racistes, homophobes, de haines multiples (contre les chômeurs, les immigrés, les assistés, les femmes). Il a adressé à la direction Aquitaine des mails pour signaler ces propos, et leur répétition. Il appartiendra à l'enquête à venir d'établir si la direction AOCDTF a couvert, couvre, et couvrira de tels propos. Il ne l'affirme pas, mais se pose des questions. En outre, il n'a pas "traité de "connards" ses "élèves", mais 2 apprentis du groupe de Maçons 2ème année, et parce que, dans un contexte où il était confronté à une fronde organisée de l'ensemble de ce groupe, à de multiples comportements de provocations qui niaient son autorité et le respect qu'ils lui devaient, ces deux apprentis ont roté de concert. Ce n'est pas "quelques jours plus tard" que "c'est encore monté d'un cran", puisque les faits cités se sont produits le jour où il a engagé son droit de retrait, le 26 février 2015. Si ce droit de retrait, en raison d'un danger grave et imminent, a été nécessaire, c'est parce que, face aux provocations des apprentis, M. Grellety a constaté qu'il était en train de céder, et que, pour lui et pour les apprentis, il ne pouvait tolérer que cette situation perdure. En outre, l'agressivité des apprentis à son égard était manifeste, et elle ne cessait de croître. Face à l'absence de la direction dans la médiation entre lui et les apprentis et dans l'expression de son autorité, il y avait donc une situation à risque. Ce n'est pas "selon Jean-Christophe Grellety et ses soutiens, rien n'aurait été fait" comme il est écrit dans cet article, puisque... rien n'a été fait. S'il en était autrement, il devrait faire connaître ce qui a été fait, et ses interlocuteurs pourraient y faire référence. Dans l'entretien que la journaliste indique avoir eu avec le délégué régional, celui-ci lui aurait indiqué : "J'ai rencontré les élèves, qui m'ont dit que tout était faux". En réunion du conseil de perfectionnement de décembre 2014, réunion qui rassemble des représentants du Conseil Régional, du rectorat, de la CGT, etc,  M. De Lima a répondu à ce sujet que les jeunes ont en effet tenu des propos, mais que ceux-ci étaient "une forme de provocation". Qu'est-ce que dit la direction sur ce problème : tout est faux, comme l'affirmeraient donc des apprentis de ce groupe ou bien... ? Concernant les propos qu'il a tenu à ces apprentis, il s'agit de l'expression d'une colère qui tentait d'interpeller leur conscience, et ce après des semaines et des semaines de répétition de comportements inadmissibles et de propos scandaleux. S'il a utilisé des termes forts pour les faire réagir, il a été très et trop patient. Il est fascinant de constater que des adultes peuvent cautionner ces comportements et être choqués par des mots qui décrivent ces comportements. Si certains peuvent s'interroger sur ces comportements (précision : de certains apprentis, comme roter, peter, faire des bruits pour imiter des animaux), il faut mesurer que ces jeunes ont eu des comportements et des propos inacceptables pendant plusieurs mois. Comme il n'y a eu aucune sanction, aucune mesure, pour les stopper dans une telle dérive, ils ont continué, en pire. C'est ce qui s'appelle croire bénéficier d'une impunité. Depuis 7 ans qu'il enseigne sur ce CFA, aucun groupe n'a cru avoir une telle impunité, et donc aucun groupe n'a eu de tels comportements et propos. Oui, pour répondre à une salariée, il y a des jeunes formidables dans l'Association : comme ailleurs. Mais il y a aussi des jeunes qui ne le sont pas. Quand un salarié s'adresse à des collègues, aux responsables hiérarchiques pour signaler des problèmes, c'est le travail collectif qui doit permettre d'y apporter une réponse. Mais la négation de ces problèmes alors qu'il y a des constats répétés n'est pas acceptable. Nous pouvons ajouter que, dans cette affaire, il est vertigineux de constater qu'un adulte, un professionnel peut voir sa parole entièrement déclarée non crédible et que celle de jeunes qui se sont félicités à plusieurs reprises de leurs sentiments et de leurs propos de haine et de mépris envers tel ou tel groupe humain, serait, elle, totalement crédible. Dans cette situation, le SNCA-CGT pose la question : une nouvelle fois, le dialogue s'impose, et un dialogue sérieux, respectueux. Est-ce le choix que la direction AOCDTF va faire ou... ? M. Grellety n'est pas dans une attitude manichéenne : j'ai raison et ils ont tort. Il est certain également que l'inverse n'est pas plus vrai. 

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