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CGT - Page 10

  • Maintenant et dans les trois ans qui viennent

     

     

     

     

    Pour la première fois, des élections professionnelles internes à l'AOCDTF sont réellement des élections, avec une diversité de listes et de candidats, et avec des enjeux importants. L'activité syndicale a contribué à créer une amorce de dialogue social dans l'association. Mais nous sommes loin du compte, que ce soit dans l'état d'esprit (comme par exemple lorsqu'un directeur régional s'en est pris au Délégué Syndical du SNPEFP-CGT après que celui-ci ait soutenu une collègue, aide de cuisine, dans le cadre même de ses responsabilités, ou encore lorsqu'un représentant de la direction a affirmé que tout va bien dans l'association, malgré des problèmes évidents, des faits contraires, ou encore lorsqu'un représentant de la direction a souhaité pouvoir se débarasser de salariés jugés par lui inaptes), comme dans les actes. C'est qu'il n'est pas aisé de passer d'une toute-puissance incontestée sans interlocuteurs à un dialogue social où des représentants des salariés font valoir des demandes, des droits, des intérêts légitimes. Nous espérons donc que, avec le temps, les directions vont s'habituer à ce qui appartient d'une manière fondamentale au Droit du Travail et à l'esprit de la République Française, le dialogue. Dans l'éditorial du dernier magazine "Compagnon du Devoir", son auteur fait l'éloge du "changement" et affirme que, en France, des conservatismes lourds s'opposent aux nécessités et bienfaits du changement. Nous ne pouvons que souscrire à une telle affirmation, évidemment si par "changement", il ne s'agit pas d'entendre régression des droits et des moyens pour les uns, pour la majorité, et avantages nouveaux pour les autres, la minorité. Le SNPEFP-CGT appelle aussi les Compagnons, dirigeants, à étudier et introduire des nouveautés importantes dans l'organisation de l'association, par la reconnaissance de l'existence et du droit de participation, des salariés à la vie de l'association. Nous espérons qu'un conservatisme ne viendra pas empêcher d'entendre, de comprendre et de mettre en oeuvre sous des conditions précises cet appel et ce besoin.

    Dans les trois ans qui viennent, d'ici aux prochaines élections, les membres et représentants du SNPEFP-CGT se mobiliseront de toutes les manières possibles et légales, pour qu'une grille d'ancienneté soit enfin instaurée et permette à tous les salariés d'avoir une visibilité sur plusieurs années d'une juste progression salariale, pour que les plus salaires des ouvriers/employés augmentent substantiellement, pour que les formateurs-professeurs ne subissent pas des pertes horaires massives, pour que leur contrat de travail retrouve un cadre stable et légitimement protecteur (certains formateurs, très peu nombreux, ont un CDI quand l'immense majorité subit le CDII et nous aimerions savoir ce que ces formateurs en CDI de la situation de leurs collègues en CDII mais pour l'heure, nous ne connaissons pas ce qu'ils en pensent, comment ils comprennent cette étrange situation et ce qu'ils souhaitent pour eux et pour leurs collègues) . Car les chantres de la précarité pour les autres ne la veulent pas pour eux-mêmes, et ils ont bien raison. Il n'est donc pas question que nous l'acceptions quand elle est à leurs yeux inacceptable. Pour sortir de cette précarité injuste et injustifiée, le SNPEFP-CGT va se mobiliser pour que les contrats et les salaires soient bien normalement favorables aux salariés.

    Chers collègues, voici nos intentions. Certains candidats à ces élections se présentent eux sans faire connaître leurs intentions et leurs engagements. Cette différence est nette.  Avec quelques salariés mobilisés, nous avons pu cette année commencer de nous faire entendre. Mais avec vous, si nous sommes plus nombreux et actifs, ce dialogue sera facilité et plus sûr. Ce choix aussi vous appartient.

     

    PS : les notes précédentes sur le blog vous donnent des détails sur ces intentions et sur ces demandes.

  • Quelques questions et réponses, sur le CE, les budgets, etc

     

     

     

     

    Des questions nous ont été posées ou sont parfois posées à travers des affirmations que vous avez pu entendre ou lire à propos des salariés, candidats du SNPEFP-CGT ?

    1 - Est-ce que les intentions du SNPEFP-CGT à travers les élus du CE provoqueraient une baisse du montant disponible pour les chèques vacances, etc... ? : C'est absolument impossible. Le montant du budget pour les activités sociales et culturelles est mécaniquement défini par la loi en fonction de la masse salariale déclarée.

    "Selon l'article L 2323-86 du code du travail, la contribution initiale aux activités sociales et culturelles est calculée en combinant les deux règles suivantes :

    • elle ne peut, en aucun cas, être inférieure au total le plus élevé des sommes affectées aux dépenses sociales de l'entreprise atteint au cours de l'une des 3 années précédant la prise en charge des activités sociales et culturelles par le comité, à l'exclusion des dépenses temporaires si les besoins correspondants ont disparu ;
    • le rapport de cette contribution au montant global des salaires payés (il s'agit de la masse salariale brute) ne peut être inférieur au même rapport existant pour cette même année de référence.

    En pratique, la participation de l'employeur varie entre 0,2 et 5 % de la masse salariale brute ; il n'y a pas de minimum légal.

    Dans la pratique le CE peut négocier des avantages auprès de partenaires commerciaux et peut lui-même proposer des services (machines à café ou distributeurs de friandises, location de cassettes vidéo ou de DVD, etc). Il peut prendre également en charge des activités concernant la famille du salarié : arbres de Noël, colonies de vacances, etc."

    Et comme nous l'avons expliquè dans une note ci-dessous concernant le fonctionnement du CE, les deux budgets, le budget pour les activités sociales et culturelles, et le budget de fonctionnement, sont indépendants, et les fonds ne sont pas transférables de l'un à l'autre.

    PAR CONTRE, le SNPEFP-CGT est favorable à ce que les règles en vigueur dans les moyens attribués aux salariés (chèques, etc), soient organisées autour d'un principe d'équité. Actuellement, les règles sont simples et abstraites : selon que vous êtes ouvrier/employé, TAM ou Cadre, il vous est demandé une systématique participation, moins importante, plus importante. Ainsi des TAMS à temps partiel se voient demandés plus que des ouvriers/employés (même si ceux-ci ont aussi des salaires faibles, mais en l'espèce supérieurs, puisque des TAMS à temps partiel sont à 500 euros et des ouvriers-employés entre 1000 et 1100 euros). Il faut donc mettre en place un système qui soit favorable aux salariés dont les salaires sont les plus faibles, et ensuite appliquer une règle de proportionnalité très nuancée.

    2 - Est-ce que le SNPEFP-CGT veut dépenser de l'argent du CE pour payer des secrétaires et des experts-comptables ? : Il s'agit de faire en sorte que les propos et les échanges exprimés dans le cadre du CE soient PRECISEMENT enregistrés. Un ou une professionnel(le) doit le faire. Un ou une professionnel(le) du siège peut le faire, pensons-nous. Sinon, il faudra trouver une autre solution. Mais le SNPEFP-CGT ne prévoit pas de soutenir le principe de dépenses inconsidérées. Par contre, nous pensons qu'un expert-comptable indépendant est et sera le seul à pouvoir analyser les comptes de l'association pour en faire comprendre les subtilités à vos représentants, et donc à vous par conséquent. Le budget de l'association laisse apparaître des éléments peu compréhensibles pour une association mais seul un expert peut en expliquer les sources, les raisons, les effets. Est-ce une dépense inconsidérée ? ELLE EST FONDEE DANS LA LOI, et les élus du CE jusqu'à cette année ne se sont jamais servis de ce pouvoir. Pourquoi ? Il faut le leur demander.

    3 - Quel est le bilan des élus actuels du CE, avant le renouvellement en cours ? Ce bilan peut s'établir à travers les PV de toutes les réunions établies entre les précédentes élections internes à l'association jusqu'à aujourd'hui. On constate que seules les activités sociales et culturelles font l'objet de projets et de discussions. Lorsque le bilan du budget de l'association a été présenté par un Cabinet, il est indiqué que les élus n'ont trouvé aucune question à poser. Si vous pouvez lire les PV du CE, c'est parce que nous les avons réclamés, alors qu'ils auraient dû être affichés systématiquement, partout et tous les mois. Et compte-tenu du fait que les prises de notes ont été synthétiques et imprécises, vous ne pouvez pas exactement savoir ce qui a été dit et ce qui a été dit par tel ou tel participant, telle ou telle participante. Lors de la dernière réunion du CE, nous l'avons déjà signalé, le cas grave d'un salarié en détresse personnelle et en grave situation financière (aucun salaire de l'association, aucune indemnité de la CPAM) a été rejeté, alors que le SNPEFP-CGT avait fait une demande d'intervention par le biais du fonds social qui existe aussi pour cet objet. La solidarité peut certes être affirmée dans des discours solennels, mais seuls les actes constituent des preuves. Les élus du CE ont refusé d'apporter cette aide. Dans l'ensemble du bilan, ce petit fait est emblématique, et il n'est pas admirable.

    4 - Le SNPEFP-CGT est-il affilié à un parti politique ? Historiquement, la CGT a été crée par des communistes. C'est, aujourd'hui, un syndicat, indépendant. Il partage avec le parti communiste et avec des partis de gauche des convictions en matière économique. Récemment, des évènements ont conduit la direction de la CGT à bien faire connaître le fossé qui sépare ses membres de l'extrême-droite. Puisque nous parlons de droits de salariés, de salaires, etc, nous sommes amenés à parler de ce qui motive souvent la pensée et l'action politiques, notamment à travers le vote des lois à l'assemblée nationale. Le CE est très comparable à l'assemblée nationale, en microcosme. La majorité des membres et de sympathisants de la CGT et du SNPEFP-CGT sont ou se sentent des citoyens de gauche, mais ils savent qu'il y a des citoyens de droite avec qui ils peuvent parler. Pouvons-nous nous parler et pouvons-nous nous parler de problèmes importants ? Dans ce cas, la question du départ ne se pose pas et n'a aucune importance. Est-ce que nous nous demandons, nous, si certaines organisations patronales sont liées à un parti politique ? !

    5 - Est-ce que les candidats syndiqués et qui représentent un syndicat ne sont pas libres à la différence des autres ? Les candidats déclarés "libres", pour l'élection des délégués du personnel en région, n'ont pas fait de profession de foi. Les candidats du SNPEFP-CGT ont pris publiquement des engagements. Ce fait de les énoncer précisément les engage. Les autres n'ayant pas fait connaître leurs engagements pourront, il est vrai, faire comme ils veulent, s'ils ont élus. Les candidats du SNPEFP-CGT ne sont pas et ne seront pas libres, par exemple de dire ou de faire n'importe quoi, cela va de soi, ou même de ne rien faire. Des candidats déclarés "libres" pourraient bien ne pas décider librement de ce qu'ils doivent penser ou faire.

     

  • Formateurs-professeurs, vous avez des droits pour vos salaires (pour l'année scolaire 2011/2012 et les suivantes)

     

     

     

     

    Etre salarié en France, c'est travailler avec des règles et des limites fixées dans divers codes. C'est, par exemple, travailler à temps complet (35 heures) ou à temps partiel (défini). Les formateurs-professeurs vivent et subissent un troisième cas de figure : la variabilité annuelle de ce volume horaire, mensuel comme annuel. Pour que chacun comprenne ce que cela signifie, il faut l'adapter aux autres cas : les ouvriers-employés, les cadres. Les premiers travaillent 35 heures pour un temps complet, et peuvent faire des heures supplémentaires, les cadres travaillent plus ET gagnent plus. Imaginons que pour les ouvriers-employés comme pour les cadres, une direction vienne voir ces salariés et leur déclare : nous avons décidé de réduire votre temps d'activité d'1/5 ou d1/4, et donc évidemment, votre salaire va être réduit d'autant, et ceci est non négociable. Mais fort heureusement, pour les ouvriers-employés et pour les cadres, une direction ne peut pas, sauf circonstance économique affirmée et justifiée, décider d'une telle... réduction du temps de travail. Mais pour les formateurs-professeurs, la situation crée par l'introduction du CDII (contrat à durée indéterminée intermittent) est différente. Les volumes horaires sont, chaque année, modifiés, "adaptés". Le problème, en 2011 vers 2012, c'est que les nouvelles orientations prises par le Conseil d'Orientation et par la direction de l'AOCDTF vont provoquer pour et plutôt contre les formateurs-professeurs, des diminutions importantes dans les heures attribuées à chaque formateur-professeur, et ce sans qu'aucun n'ait été averti explicitement et avec les justifications nécessaires. A l'attention de nos collègues, nous le disons : nous avons, ensemble, des arguments importants à faire valoir contre ce qui nous porterait atteinte dans notre vie économique et sociale.

    Vos collègues, candidats du SNPEFP CGT, pour le CE et en région pour les délégués du personnel, sont décidés, s'ils sont élus, à faire connaître et valoir ces arguments, importants, à vous soutenir partout où vous le déciderez pour défendre vos droits et vos salaires. Jusqu'ici, il y a eu des "représentants" qui, élus pour ces objectifs, ne se sont pas engagés avec détermination et efficacité, pour défendre ces droits et vos salaires. C'est pourquoi ces élections professionnelles 2011 sont aussi importantes. Car c'est vous qui décidez si et par qui vous êtes ou devez être représenté(e) et défendu(e).

    Les élus du CE et les délégués du personnel auront un grand rôle à effectuer dans les trois prochaines années. Mais en dehors de ces cadres et responsabilités, les membres du SNPEFP-CGT préparent des actions à mener avec vous pour permettre aux salariés de s'engager, avec les directions de l'association, dans une période nouvelle et favorable à tous. Car ceci est possible : les moyens existent, l'état d'esprit nécessaire au dialogue social existe aussi même s'il n'est pas encore suffisant.

  • Pour toutes les régions où il n'y a pas eu de candidats pour les délégués du personnel, vous pouvez être candidat ou candidate avec le SNPEFP-CGT

     

     

     

    Comment faire ? Vous nous écrivez à snpefpcgtcfa arobase gmail.com

    Vous nous adressez une présentation de vous même, du métier que vous effectuez au sein de l'association, d'un numéro de téléphone (de préférence fixe), et nous vous rappelons. 

    Les candidates et candidats du premier tour en, Alsace, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Pays de Loire vous sont présentés à nouveau, une candidate devrait être présentée pour la région Centre. Donc pour toutes les autres régions, il faudrait des candidates et des candidats pour que, dans les trois prochaines années, il y ait dans votre région un ou deux délégués du personnel, qui devraient vous être utiles.

  • Elections, résultats du premier tour après le dépouillement du jour

     

     

     

     

    Notre Délégué Syndical, voyageant de l'Aquitaine vers Paris, a subi, dans son transport TGV, un retard ce matin pour son arrivée au siège social national de l'Association, et n'a pu participer à la réunion du Comité d'Entreprise qui pourtant comportait des sujets importants. Toutefois, vous retrouverez ce week-end un compte-rendu de cette réunion sur la base des notes prises par notre collègue, Délégué Syndical de la CFTC. Par ailleurs, en fin de journée, il était également prévu qu'une troisième réunion NAO ait lieu, par laquelle la direction allait répondre à nos demandes en matière de salaires et de temps de travail. Mais à cause des exigences du dépouillement du premier tour des élections professionnelles en cours, cette réunion n'a pas eu lieu et doit être reportée. Des augmentations auraient été décidées, mais nous attendons d'avoir des détails pour vous les faire connaitre. 

    Voici les résultats que nous connaissons, sauf erreur de notre part : 

    - pour les élections des Délégués du Personnel, il y avait des candidats dans certaines régions : 

    en Alsace, Mme Bergé a 15 voix sur 25 votes (10 nuls), titulaire et suppléant

    en Aquitaine, M Grellety a 23 voix sur 34 votes (11 nuls), titulaire et suppléant

    en Bretagne, les deux candidats CFTC ont 20 voix sur 25 votes (5 nuls), titulaire et suppléant

    en Pays de Loire, Messieurs Jacob et Nicolle ont 22 voix pour 30 votes, titulaires, (8 nuls), et 21 voix pour 30 votes, suppléants (9 nuls)

    en Midi-Pyrénées, Messieurs Liebaud et Morere ont 33 voix sur 35 votes, titulaires (2 nuls) et 30 voix pour 35 votes, suppléants (5 nuls)

    - pour le Comité d'Entreprise : 

    dans le premier collège (employés/ouvriers), Mme Pioger, candidate du SNPEFP-CGT a 66 voix sur 73 votes (7 nuls), titulaire, et 56 voix sur 61 votes (5 nuls)

    dans le second collège, la liste SNPEFP-CGT a obtenu 155 voix pour 265 votes, la liste CFTC obtenant 81 voix (29 nuls), titulaires, et la liste CGT a obtenu 125 voix pour 252 votes, la liste CFTC obtenant 93 voix, le reste étant des votes nuls, suppléants. 

    L'interprétation des résultats fera l'objet d'une note d'ici à la fin de cette semaine. Toutefois, d'ores et déjà, notre syndicat félicite les salariés qui ont pris le temps de prendre connaissance des documents électoraux, qui ont voté, remercie celles et ceux qui ont choisi de soutenir les candidats et la liste CGT, avec cette force, cette confiance (58% pour le CE). Comme la moitié des votes eu égard au nombre d'inscrits n'a pas été atteinte (le fameux quorum), un second tour commence aujourd'hui. Vous allez recevoir un nouveau matériel électoral, avec une nouvelle profession de foi. Et nous vous rappelons que nous sommes à votre écoute si vous souhaitez nous parler par mail ou par téléphone - en nous le faisant connaitre par mail (adresse : snpefpcgtcfa arobase gmail.com)


  • La bien nommée "nuit de la formation" et de l'orientation professionnelles à Paris ne connait pas les salariés et leurs représentants

     

     

     

    Demain, au "Casino de Paris" (sic et lol), va se tenir la 3ème NUIT de la FOP, organisée par le GARF (Groupement des Responsables de Formation) et l'ANDRH (l'association nationale des Directeurs de Ressources Humaines), avec la FFP (la Fédération Française de la Formation Professionnelle, le Medef de la formation). Quels sont les salaires de ce secteur si important ? Dans la grille de la convention collective, les 4 premières catégories sont en dessous du SMIC, et les deux suivants, supérieures, au niveau du. Un récent rapport parlementaire sur les minima salariaux classe la branche de la formation parmi les branches professionnelles qui ne respectent pas la grille au niveau du SMIC. Les contrats à durée déterminée sont de 20% dans ce secteur, alors qu'ils sont entre 10 et 11% pour les autres. Les contrats intermittents permettent, par leur forme atypique, tous les abus, le maintien à temps partiel pour un tiers des emplois, le recrutement de formateurs occasionnels et de formateurs au statut d'auto-entrepreneur ! Il n'y a quasiment pas de promotion (pas de prise en compte de l'expérience ni des diplômes ni de l'ancienneté), et la FFP aimerait faire supprimer la rémunération forfaitaire conventionnelle du temps de préparation lié à l'acte de formation ! Les négociations paritaires sont bloquées depuis un an en raison de l'intransigeance très MEDEF de la FFP. 

    Le SNPEFP-CGT propose que, pour l'édition 2012, un prix soit remis à l'organisme soucieux de ne pas maltraiter ses salariés. La sélection s'avère d'ores et déjà difficile.

  • Notre lettre complémentaire à la profession de foi - AOCDTF

     

     

     

     

    Nous espérons que vous avez bien reçu votre enveloppe concernant ces élections professionnelles, qui contient la profession de foi du SNPEFP-CGT. La place limitée ne permettait pas de vous apporter des éléments et des informations supplémentaires. C'est pourquoi nous vous avons annoncé cette lettre complémentaire. 

    Y a t-il besoin de justifier une présence et une activité syndicales au sein de l'AOCDTF ? Cette présence et cette activité sont fondées et dans l'exercice libre de la volonté des salariés et dans les principes fondamentaux du Droit. En outre, les Compagnons ont été les premiers à créer un "syndicat", une organisation qui avait pour objet de, légitimement, défendre leurs intérêts. Il n'y a donc aucune opposition entre cette présence, cette activité et l'association, bien au contraire.

    Néanmoins, si cette présence et cette activité sont donc on ne peut plus légitimes, celles et ceux qui ont décidé de s'y engager, salariés-adhérents, délégué syndical, ont été confrontés à des difficultés, un état d'esprit, que nous voulons croire et que nous pensons, restreint, au sein de la direction. Nous avons entendu au sein même d'une réunion du CE des mots inadéquats visant des "salariés incompétents" (personne n'était visé personnellement) dont il faudrait se séparer, et que l'énergie nécessaire y serait mise. Il nous a aussi été déclaré, alors que de tels propos n'ont aucun intérêt dans des échanges entre salariés syndiqués et responsables de l'association, qu'un "homme de droite crée et un homme de gauche ne crée rien". On peut imaginer la surprise pour celles et ceux qui, salariés, compagnons, pensent créer, mais s'ils sont de gauche, ils ne créent rien... Cette remarque, d'apparence anodine et évidemment fausse parce que caricaturale, indique néanmoins une orientation politique marquée au sein de la direction de l'association. Nous nous en étonnons. Car il faudra expliquer aux salariés comment on peut valoriser le travail et les efforts et défendre dans le même temps la philosophie économique des rentiers. Néanmoins, là encore, nous pensons que de tels "idées" et sentiments ne reflètent nullement ceux de la majorité des Compagnons. Pour une association baptisée à sa création par un homme déshonoré, le Maréchal Pétain, il faudra bien finir par parler sérieusement de ces problèmes de principes et d'idées, politiques et économiques. 

    En tant que salariés, vous pourriez penser que de tels faits ne vous concernent et ne vous intéressent pas. Mais si depuis quelques années, vous subissez une extrême modération salariale, si des décisions qui vous ont été, vous sont, et vous seraient défavorables, ont été prises, seront prises, sans que vous en soyez réellement informés, c'est qu'il existe une conception inégalitaire dans l'association :  d'un côté, les compagnons et de l'autre les salariés; et d'un côté des cadres aux revenus annuels conséquents et de l'autre des employés, des formateurs, avec des revenus compris entre 300 et 1100 euros par mois. Au sein du Conseil d'Orientation de l'association, il n'y a pas de salariés. C'est pourquoi nous nous adressons aussi aux Compagnons qui dirigent et animent l'association pour leur demander : 

    - de prendre connaissance des réalités et des faits salariaux dans l'association : pourquoi, jusqu'à ce jour, il n'y a aucune grille d'ancienneté qui permette aux salariés de bénéficier d'une progression salariale au fur et à mesure des années, des décennies ?

    - d'engager avec les salariés un dialogue sérieux et régulier

    - de décider d'accepter la présence de quelques salariés (dans un statut à définir) dans le Conseil d'Orientation

    - de permettre la création d'une assemblée de salariés, réunissant employés, ouvriers, formateurs, qui pourrait se réunir deux fois par an

    - d'autoriser la publication d'un encart, même modeste, dans le magazine "Compagnons du Devoir" par lequel les lecteurs, lectrices, Compagnons, apprentis, pourraient écouter l'expression des salariés et ainsi avoir avec eux un dialogue régulier et raisonné.

    A l'intérieur même de l'association, comme plus généralement à l'intérieur même de la nation, il n'y a pas d'ennemis : il n'y a pas d'un côté les bons dirigeants opposés à des méchants salariés et inversement. Toutefois, nous pouvons tous, dans des circonstances particulières, pour des causes diverses, dériver, nous tromper et par exemple arriver à considérer qu'un salarié syndiqué est un ennemi de l'association. Il faut alors et se reprendre en main, et reprendre les choses en main pour plaçer au coeur de tout, le dialogue raisonné. C'est ce qui anime les membres et les candidats du SNPEFP-CGT et nous savons d'autres salariés aussi. Dans un dialogue raisonné, les caricatures du genre "les salariés qui sont au SMIC sont ceux qui ont connu la plus forte progression du pouvoir d'achat dans l'association ces dernières années" n'ont pas leur place. Les faits, mis dans le contexte économique général, indiquent le contraire. 

    La "bonne volonté" sera peut-être à l'ordre du jour des prochaines semaines. Salariés, si vous souhaitez avoir des représentants qui ne fassent pas de la figuration et ne soient pas des béni oui oui d'une direction qui doit faire ses preuves dans l'état d'esprit (alors que lors de la dernière réunion du CE la présence d'un ou d'une professionnel(le) de la prise de note a été refusé, ce qui conduit à avoir des PV de réunion qui ne reflètent pas les propos et les échanges), il vous appartient de vous exprimer et à l'occasion de ces élections, de voter. 

    Afin de ne pas laisser penser que des salariés qui se reconnaissent dans ces propos ci-dessus sont seulement motivés par des questions d'intérêt, nous tenons à ajouter que de nombreux salariés, formateurs-professeurs, souhaitent participer à des groupes de réflexion sur la construction de cohérences pédagogiques, suivre des formations qui leur permettent, dans leur cours, de faire des passerelles pertinentes et concrètes entre le théorique et le pratique, de participer donc aux évolutions et à la valorisation d'un compagnonnage ouvert. Jusqu'ici, ces salariés ne sont pas entendus. 

  • Le processus électoral pour le premier tour au sein de l'AOCDTF commence demain

     

     

     

    Dans toutes les maisons, vous allez et devez trouver : 

    - l'affichage des listes présentées;

    - les tracts affichés sur les panneaux syndicaux;

     

    A l'extérieur du périmètre des établissements, les documents peuvent être directement remis aux salariés. Des réunions peuvent être organisées librement. Les principales questions seront énonçées ici et nous vous ferons connaître les réponses du SNPEFP-CGT.

    Les noms des candidats pour le CE et pour les DP seront également publiés, avec des coordonnées si vous souhaitez les contacter.

  • Augmenter les salaires : pourquoi, comment ? - AOCDTF

     

     

     

    Nous avons publié il y a quelques jours notre document de synthèse sur les NAO, les négociations annuelles obligatoires sur le temps de travail et les salaires (cf. la note consacrée aux demandes du SNPEFP-CGT à la direction de l'AOCDTF).

     

    Pourquoi ? : 

    • Parce que la production des biens et de la richesse monétaire est notre oeuvre commune
    • Parce que les finances d'une association comme l'AOCDTF prouvent qu'il est possible de très bien rémunérer les salariés (cf. le revenu annuel moyen des cadres)
    • Parce que le salaire est la source du vivre, du mieux et du bien vivre, au présent ET parce qu'il est la base de calcul de nos retraites futures

    Comment ? : 

    • en faisant des choix nouveaux et cohérents dans la gestion globale
    • en procédant à des économies dans des domaines importants (dépenses énergétiques, impressions inutiles de documents, etc)

     

    Le communiqué de la CGT : 

    Alors que se développent partout des conflits sociaux unitaires, pugnaces sur les revendications salariales à l’occasion des négociations annuelles obligatoires, le gouvernement et le président de la République mènent une offensive médiatique et multiplient les effets d’annonce autour d’une prime. Une nouvelle "usine à gaz" qui ne devrait au final concerner que très peu de salariés, mais qui ne répond surtout pas à latrès forte attente des salariés : 
    de voir augmenter tous les salaires ; 
    de corriger les inégalités femmes/hommes ; 
    de négocier des accords salariaux dans toutes les branches ; 
    de reconnaître et payer les qualifications.
     
    La crise continue à servir de prétexte à une offensive du patronat et des gouvernements contre le coût du travail en France et dans les autres pays européens. 
    Or, cette crise s’explique avant tout par une rémunération du capital disproportionnée et une rémunération du travail toujours plus faible. Le résultat c’est la baisse du pouvoir d’achat des salariés et par conséquent cela devient leur première préoccupation. La CGT réaffirme qu’il n’y aura pas de solution à la crise par l’augmentation de la pauvreté et de la précarité. Pour éviter une récession, il faut une augmentation générale des salaires, traitements, pensions, allocations chômage mais aussi la création d’un revenu d’insertion pour la jeunesse durement touchée par les choix économiques actuels. 
    D’autres choix sont possibles, de nombreux salariés sont mobilisés depuis plusieurs mois pour des augmentations de salaires et ont gagné.

  • 1er Mai : un communiqué unitaire

     

     

     

     

    Le 1er mai, journée de solidarité internationale du monde du travail, prend un relief particulier dans un monde marqué par des évolutions majeures.

    Les organisations CFDT - CGT – FSU – Solidaires – UNSA expriment leur soutien aux peuples des pays arabes qui se soulèvent pour la dignité et la liberté. Partout dans le monde, cette onde de choc salutaire bouscule les dictatures et porte un message d’espoir de liberté, de démocratie et de progrès social.

    Elles font aussi du 1er mai une journée de solidarité européenne en dénonçant les politiques d’austérité imposées par les Etats membres de l’Union et les Institutions européennes pour « assainir » les dépenses publiques. Les salarié(e)s ne doivent pas payer le coût d’une crise dont ils ne sont pas responsables.

    En France, le 1er mai 2011 se déroule dans un contexte de crise économique et sociale qui creuse les inégalités et mine la cohésion sociale, un contexte de tension sociale toujours forte liée aux préoccupations des salariés en matière d’emploi, de salaires et de conditions de travail qui se sont exprimées fortement dans les mobilisations de 2009 et 2010 face à la crise et à la réforme des retraites.

    Partout participons aux manifestations unitaires pour :

    • Donner la priorité à l’emploi par des politiques économiques et sociales prenant appui sur une réelle politique industrielle qui réponde aux impératifs écologiques et des services publics de qualité, favorisant la réduction des inégalités. Prioriser des mesures en faveur des jeunes. Mettre fin au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

    • Améliorer les salaires, les pensions et le pouvoir d’achat, permettre à chacun de vivre dans la dignité en garantissant le droit pour toutes et tous à une protection sociale solidaire et de haut niveau tout au long de la vie ; Faire reculer les inégalités entre les femmes et les hommes

    • Améliorer les conditions de travail et faire reconnaître la pénibilité ;

    • Lutter pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations, notamment concernant tous les travailleurs migrants.

    L’exigence d’une vie meilleure faite de justice sociale, du respect des droits fondamentaux, d’un travail décent, reconnu et valorisé doit se faire entendre.

    Mobilisons-nous pour le « vivre ensemble », la solidarité entre les salariés et l’égalité des droits, le choix de la paix, le choix du social. C’est de cette façon que reculeront l’exclusion, le racisme, le rejet de l’autre.

    Nos organisations appellent tous les salariés, les chômeurs et les retraités à participer aux manifestations unitaires organisées dans toute la France.

  • "Après la crise, le retour des conflits pour les salaires" - un article Médiapart

     

     

     

    "La faute au climat interne, détestable. Mais surtout à des «salaires de misère»: salarié depuis 15 ans, Franck Delbarre touche «1.072 euros net par mois». Tous les autres gagnent aux alentours du Smic. Cette année, la direction avait proposé 1% de hausse. Inacceptable: «Les collègues disent qu'ils n'y arrivent plus. Tout augmente mais les salaires ne bougent pas.» 

     

     

     

     

     

    Les premiers mois de l'année sont traditionnellement tendus dans les entreprises, lancement des négociations annuelles sur les salaires (les “NAO”) oblige. Sauf qu'avec la crise, nombre de salariés, d'abord focalisés sur l'emploi, avaient mis en 2009 et en 2010 leurs revendications salariales en sourdine, alors même que la progression des salaires a été historiquement faible l'an dernier. En ce début d'année, le changement de ton est perceptible. «Indiscutablement, il y a de la conflictualité, et elle se porte en majorité sur les salaires», explique Jean Bessière, directeur adjoint de la Direction générale du travail (DGT). «On n'avait pas vu autant de conflits salariaux depuis plusieurs années», note Mohamed Oussedik, secrétaire confédéral de la CGT.

     

    Souvent, le scénario se répète: la direction propose entre 1 et 2%, quand les salariés ou leurs représentants demandent au moins le double. «Dans un contexte de sortie de crise, les attentes sont fortes, à la mesure des efforts salariaux consentis depuis deux ans, admet Jean-Christophe Sciberras, président de l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH). Les résultats médiatisés de certains grands groupes créent aussi un certain nombre d'attentes.» Un cocktail auquel se rajoute la hausse des tarifs de l'électricité, du gaz et de l'essencel'augmentation constante des dépenses de logement, la décélération sensible du pouvoir d'achatl'absence depuis 5 ans de revalorisation du Smic au-delà de l'inflation... «La pression autour des salaires va s'accentuer tout au long de l'année, surtout si l'emploi s'améliore un peu», prédit Pierre Ferracci, PDG du groupe de conseil aux comités d'entreprise Alpha«Pendant la crise, une grande distanciation est apparue entre le management et les salariés, estime Olivier Labarre, directeur général du cabinet de conseil BPI. Quand vous avez le sentiment de ne pas être entendus, c'est logiquement la question des salaires qui revient. Pour les prochains mois, c'est une situation potentiellement

     

    (...) 

     


     

     

     

    Les grands groupes, où la capacité de mobilisation est plus forte, et le dialogue social institutionnalisé, ont bien évidemment connu des mouvements (Alcatel, Thalès, DCNS, Decaux, Keolis, etc.). Mais les revendications sont aussi très fortes dans des secteurs d'habitude moins revendicatifs, comme la distribution – CarrefourButIkeaCamaïeu,Système UIntermarché, ou encore le bâtiment: les salariés d'Eiffage Construction réclament par exemple 3% de hausse, notamment sur le chantier du Grand Stade de Lille.

     

    «Ces secteurs cumulent flexibilité, précarité et importance du temps partiel, surtout féminin, dans la distribution, note Jean-Michel Denis, sociologue à l'Université de Marne-la-Vallée. Quand ils se mobilisent, c'est incontestablement le signe de tensions.» «C'est très tendu en ce moment,confirme Christophe Le Comte, secrétaire général adjoint du commerce de la fédération FO employés et cadres. Les salariés ont des exigences, ils sont fermes et déterminés. Mais les employeurs aussi: bien souvent, ils arrivent à la table de discussion avec des propositions d'augmentation faibles, de moins de 2%, sans aucune marge de négociations.»

     

    Un peu partout en France, des conflits parfois longs pour les salaires fleurissent, dans des entreprises qui, longtemps, n'ont pas fait parlé d'elles.

     

     


    Chez Ferrero, à Rouen, la production de la pâte à tartiner Nutella était stoppée mardi et mercredi

     

     


     

    (...) http://www.mediapart.fr/journal/economie/140411/apres-la-crise-le-retour-des-conflits-pour-les-salaires

     


     

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  • Dialogue social : nié ou réalisé

     

     

     

     

    Jusqu'à cette année, et ce alors que l'Association des Compagnons du Devoir du Tour de France a 70 ans en 2011, l'activité syndicale n'existait pas, les NAO, Négociations Annuelles Obligatoires n'étaient pas réalisées, et donc la direction nationale et les directions régionales et les Prévôts s'étaient habitués à décider sans avoir à présenter, expliquer, discuter, ou à se voir adresser des demandes, justifiées. Une petite affaire récente a illustré cette situation, et la nécessaire évolution que les salariés attendent. Dans un domaine que nous n'énoncerons pas explicitement, des apprentis en un an ont exprimé des insatisfactions, et ont décidé de les faire connaître par une lettre au Délégué Régional de la région où ils suivent leur formation. Dans un premier temps, le délégué régional a retourné la lettre vers le prévôt de la maison concernée. Celui-ci a décidé de se rendre dans un cours de leur classe. Il leur a expliqué que leur courrier et leurs demandes étaient illégitimes. Etonné de cette "réponse" qui niait leurs perceptions communes, ils se sont à nouveau adressés au Délégué Régional, qui a décidé de se déplacer pour les rencontrer. A contrario de la réponse du Prévôt, le Délégué Régional a considéré que ces apprentis en un an (des adultes) avaient le droit de s'exprimer et que des réponses, diverses, pouvaient être apportées à leurs demandes, lorsqu'elles étaient légitimes, fondées. Pourtant, dans un premier temps, la Direction des Ressources Humaines a fait savoir que, comme le Prévôt l'avait expliqué aux apprentis, il n'y avait pas de problème. Cette petite affaire a révélé deux attitudes totalement opposées : un dialogue à priori nié, refusé ("il n'y a pas de problèmes"), et au contraire, un dialogue incarné, posé, précis. Nous remercions le Délégué Régional qui a bien voulu se déplacer et répondre à ces jeunes. 

    Le dialogue est toujours possible, est toujours très simple. C'est la volonté qui est en jeu.

  • Les valeurs syndicales, le sens de l'engagement syndical

     

     

     

    M. Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, s'est adressé aux secrétaires généraux de l'organisation. Nous vous invitons à prendre connaissance de son message, solennel. 

  • Pacte de Compétitivité : l'Europe ultra-libérale menace les citoyens

     

     

     

     

    Déclaration de la CGT : 

     

    "L’Europe n’a pas besoin d’un pacte sur la compétitivité Merkel-Sarkozy mais d’un changement d’orientation politique pour une Europe juste et équitable

    Au cours des prochaines semaines, le Conseil Européen va adopter les mesures de convergence budgétaire et économique dans le cadre du dispositif du « semestre européen ». En l’état actuel des propositions, en particulier celles impulsés par les chefs d’Etat Allemand et Français, les organisations syndicales françaises et allemandes CGT, CFDT, FO, UNSA, CFTC, DGB, avec la CES, expriment leur critique fondamentale.

    Nous nous prononçons fortement contre une gouvernance économique basée sur une conception limitée de la compétitivité fondée sur la stagnation, voire la réduction des salaires et des marchés de travail flexibles et dérégulés.

    Depuis longtemps, ces organisations revendiquent une plus grande convergence économique et sociale dans l’Union Européenne. Les difficultés que connaissent plusieurs Etats membres de la zone euro confortent cet objectif. Mais la consolidation de l’euro et les objectifs qui en découlent en matière de gouvernance doivent viser le développement économique, l’emploi et le progrès social.

    Les propositions pour la diminution des salaires minimums pour l’abolition des systèmes d’indexation et la non prise en compte de l’inflation sont des offensives qui remettent en cause les droits des salariés, et l’autonomie des partenaires sociaux dans le champ de la négociation collective, propre à chacun des systèmes nationaux de formation des salaires.

    Les propositions actuelles de gouvernance économique et le pacte Merkel-Sarkozy dérogent à des nombreux principes du droit primaire européen. Les traités engagent l’Union à combattre les inégalités, améliorer les conditions de vie et de travail, respecter les systèmes de négociation collective nationaux et de sauvegarder l’autonomie des partenaires sociaux, et ne donnent pas de compétences à l’Union européenne en matière salariale. Avec les propositions du pacte Merkel-Sarkozy en matière salariale, l’Europe fait fausse route.

    Nous nous prononçons contre le plafonnement européen des endettements, contre des politiques d’austérités qui entravent la croissance et contre la proposition d’un ajustement automatique des systèmes de retraite à l’évolution démographique.

    Une gouvernance économique ne peut pas reposer sur les seuls objectifs d’équilibre budgétaire. L’Europe a besoin de favoriser en même temps le développement économique et sociale et, pour cela, doit radicalement changer de politique. Une obstination sur cette mauvaise politique au seul profit des forces du marché met en péril la stabilité de l’euro et mène à la détérioration de la situation économique, politique et sociale de tous les pays impliquées.

    Nous considérons indispensable :

    - que soit préservé l’autonomie de négociation des partenaires sociaux en matière tarifaire ou bien qu’elle soit inscrite dans les constitutions nationales comme c’est le cas en Allemagne.

    - Que soient renforcées la cohésion sociale et le socle social de l’Europe à travers la lutte contre la précarité et les bas salaires par la mise en place des salaires minimums nationaux garantissant une vie décente.

    - Que soit respecté sur le marché de travail, le principe du « travail égal – salaire égal » dans un même lieu de travail, quelque soit le statut (intérimaires, saisonniers, …). L’Europe ne peut pas avoir des travailleurs de seconde zone, socialement défavorisés.

    - Que la maîtrise des budgets et la réduction des déficits publics préservent les capacités d’investissement et les budgets sociaux

    - Que la convergence en matière fiscale soit basée sur une harmonisation de l’assiette de la fiscalité des entreprises et la fixation d’un taux-plancher d’imposition. A cet égard, l’annonce par la Commission européenne de son intention de présenter un projet de directive sur « une assiette commune consolidée d’impôts sur les sociétés » pour relancer le marché intérieur, va dans le bon sens.

    - Que soit adopté, au lieu des politiques d’austérité et du plafonnement européen des endettement, un programme d’innovations et d’investissements ambitieux pour l’encouragement généralisé des investissements dans le développement durable, afin de doter l’Europe d’infrastructures modernes, d’industries pérennes, des services publics de qualité et d’une offre d’éducation et de formation de qualité.

    Nous refusons et nous combattrons les réductions de salaires imposées par l’Etat ainsi que la fixation par celui-ci d’objectifs limitant ou plafonnant dans le cadre des négociations collectives, les salaires réels.

    Compte tenu des enjeux pour les travailleurs de l’Union européenne, les partenaires sociaux doivent être consultés sur les réformes envisagées par les Etats et par l’Union européenne.

  • NAO : les négociations vont commencer début avril - AOCDTF

     

     

     

     

    Avec le DS de la CFTC, nous avons demandé la tenue de ces NAO, par une lettre recommandée il y a trois semaines environ. Il n'y avait pas de réponse. Hier se tenait le CE mensuel, à Paris. Occasion de rencontrer une partie de la direction de l'AOCDTF et de demander une réponse à notre demande. Celle-ci souhaitait que ces NAO se tiennent après les élections professionnelles du mois de mai. Nous avons refusé ce nouveau report. Aussi nous avons rendez-vous début avril à Paris nous engager ces négociations. Si vous avez des demandes que nous puissions présenter et justifier, nous vous remercions de nous écrire.