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Le Blog Des Salaries des CFA - Page 5

  • Licenciement du délégué syndical CGT : pour les propos et les comportements des apprentis, la publication complète des éléments

    Le licenciement du délégué syndical CGT au sein de l'AOCDTF (pour lequel une procédure de recours hiérarchique se déroule jusqu'à la fin janvier 2016) a été voulu par la direction AOCDTF, en s'appuyant sur des faits et des problèmes rencontrés par cet enseignant avec un groupe d'apprentis maçons. Dans sa 1ère décision, en avril 2015, l'Inspection du Travail de Bordeaux avait pris en compte les faits dans l'espace et le temps : le contexte, l'historique des problèmes, des difficultés. Elle avait constaté que la direction n'avait jamais répondu aux alertes de l'enseignant. Puis, dans sa 2ème décision, dont nous savons qu'elle a été influencée, elle a oublié ces éléments. Aussi, au fur et à mesure des prochaines semaines, nous allons publier sur le blog les éléments concernant ces faits : les mails de l'enseignant, restés sans réponse, et d'autres documents, jusqu'aux extraits des "attestations" d'apprentis, et de quelques adultes, dont les "attestations" n'ont quasiment aucune valeur, étant soumis à leur hiérarchie. Nous publions ici le contenu (modifié, pour ne pas communiquer les noms des personnes concernées, et seulement modifié pour cela) d'un premier document.

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  • Les salariés le disent clairement : les salaires en France sont trop bas (sondage Humanité)

    Ce que disent les salariés dans ce sondage est particulièrement valable au sein des Compagnons du Devoir.
     
    "C'est une nouvelle qui ne fera pas plaisir au patronat. Malgré la crise, les salariés ne sont pas disposés à accepter n'importe quoi. Ainsi à la question « accepteriez- vous une baisse de salaire pour éviter d'être licencié », les salariés répondent « non » dans leur majorité (52 %). Lire notre sondage Harris Interactive complet dans l'Humanité Dimanche disponible dès ce jeudi chez les marchands de journaux et auprès des diffuseurs militants..
    59% DES SALARIÉS UGENT LEUR SALAIRE INSUFFISANT POUR BIEN VIVRE

     

    En France aujourd'hui, un pays riche pourtant, 59 % des salariés estiment ne pas disposer d'un salaire suffisant pour bien vivre. Ce pourcentage atteint 65 % chez les femmes. Il est plus élevé pour les salariés du privé (61 %) que pour ceux du public (52 %). Et pour ceux des très petites entreprises (72 %) que pour ceux des très grandes entreprises (49 %). Sans surprise, les ouvriers (78 %) et les employés (71 %) se sentent les plus mal lotis. Tout comme 87 % de ceux qui gagnent au maximum l'équivalent d'un SMIC mensuel à plein temps (1 139 euros net).

     

     

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  • Licenciement du délégué syndical CGT : un recours hiérarchique est présenté à la Ministre du Travail

    Nous en avons parlé précédemment : début août, l'Inspection du Travail de Bordeaux a changé sa décision initiale, et a accepté de donner l'autorisation de licenciement contre le délégué syndical CGT, enseignant. Tout dans cette affaire est scandaleux, du point de départ jusqu'à l'arrivée. Face et contre cette décision, un recours hiérarchique a été déposé à l'attention de la Ministre du Travail. Nous parlerons de ce recours et de ce dossier dans les prochaines semaines sur le blog. Les journalistes qui le souhaitent peuvent solliciter la section, pour obtenir des informations sur ce dossier (à la seule condition de prouver son activité).

  • 29 Septembre 2015 : un 1er rassemblement devant le siège de l'AOCDTF qui a résonné jusqu'au Conseil de Paris

    Comme prévu, un rassemblement s'est tenu mardi 29 septembre 2015, devant le siège des Compagnons du Devoir, place Saint-Gervais. La CGT était représentée par des membres de l'UD 75, de l'Union Locale de Nancy, de l'UD 33, du SNPEFP-CGT, de la FERC, du SNCA-CGT, de l'Union Locale du 4ème arrondissement. Des membres de Force Ouvrière, du siège, ont rejoint ce rassemblement. Des élus du Conseil de Paris sont venus à leur rencontre. Ils ont pu prendre connaissance du fonctionnement de l'AOCDTF, de ses financements, du fonctionnement de la direction, des problèmes locaux ET nationaux dont souffrent les salariés, ignorés ou méprisés par cette direction. Ils ont aussi pu apprendre que de nombreux contentieux sont en cours, que l'Inspection du Travail de Paris a présenté à la Justice un PV pour des infractions au Code du Travail, sans que nous en connaissions encore la nature exacte, les arguments, les pièces. Ils ont également pris acte de la demande solennelle de la section CGT concernant une médiation entre nous et la direction, sous l'égide de la mairie de Paris, et avec l'assistance de l'Inspection du Travail. Enfin, ils ont pu apprendre des détails sur le licenciement du délégué syndical CGT, licenciement contre lequel un recours hiérarchique a été présenté à la Ministre du Travail.

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  • Conseil des Prud'hommes de Nancy : en conciliation la direction AOCDTF a, de fait, reconnu que le licenciement d'Aurélien était sans cause réelle et sérieuse et a proposé...

    Mercredi 30 Septembre, Conseil des Prud'hommes de Nancy. Le lendemain de notre rassemblement (cf note postérieure), Aurélien, cuisinier à Nancy, était convoqué par ce Conseil pour une conciliation avec la direction AOCDTF. Celle-ci était représentée par le DRH. Aurélien était accompagné par son avocat. L'AOCDTF a fait une proposition à minima. Après une discussion, la direction a fait évoluer sa proposition initiale : 9 mois de salaires brut, et 3500 euros pour une formation qualifiante. Aurélien a fait le choix d'accepter. Par le fait qu'elle ait proposé cet accord financier, l'AOCDTF a reconnu que les demandes d'Aurélien ci-devant le Conseil des Prud'hommes étaient justifiées, et que le licenciement était sans cause réelle et sérieuse. C'est ce que la CGT avait constaté, et disait aux côtés d'Aurélien, qu'elle a soutenu. C'est ce que nous avons fait, et c'est ce que nous ferons, tant que la direction AOCDTF refusera d'engager les véritables évolutions salariales nécessaires. Elle est la seule responsable de ces contentieux salariaux qui s'accumulent et augmentent (nous avons connaissance de dossiers en préparation).

  • Place Saint-Gervais, une place de l'Histoire ouvrière - demain 29 Septembre aussi !

    Avant 1881, elle était surnommée le carrefour de l'Orme, avant de prendre ce nom de place Saint-Gervais. Elle tient son nom de la présence d'un arbre, un orme. Au Moyen-Age, il fallait venir sous cet arbre payer ses dettes. Après, le lieu fut utilisé pour des rencontres artistiques. Et à côté, sur la célèbre Place de Grève, les ouvriers Compagnons venaient chercher du travail, et s'engageaient sur l'honneur, en se tapant les poings. C'est donc dans ce grand lieu de la vie populaire parisienne que se tiendra demain notre rassemblement CGT. Nous essaierons d'être à la hauteur de ces travailleurs, anonymes, qui ont fait les murs et les rues et les oeuvres et les souterrains de Paris.

  • Ce 29 Septembre 2015, vous avez le droit de faire grève quand vous voulez et notamment de 12 heures à 16 heures

    En effet, comme indiqué dans la note précédente, la section a fait connaître ce droit de grève, à la direction, pour cette journée du 29 Septembre, et pour la durée de 12 heures à 16 heures - sachant que les salariés qui le veulent peuvent faire une grève plus longue, en informant personnellement la direction de leur décision.

  • A 2 jours de notre rassemblement, le DRH AOCDTF ne peut s'empêcher de prétendre avoir des droits qu'il n'a pas

    La section CGT le dit depuis plusieurs mois, et plus encore depuis août. Le DRH actuel de l'AOCDTF est devenu un problème, pour les salariés, pour les vrais représentants syndicaux, et pour la direction, qu'il associe à tous ses propos, toutes ses actions. Alors que nous sommes à 2 jours de notre rassemblement, il n'a pas pu s'empêcher, en plein week-end, d'écrire à l'adresse mail de notre section. Dans la semaine, un membre de la section, élu du CE, a envoyé un mail à la direction concernant ce 29, en communiquant une copie du tract interne, et en déclarant une durée de grève, mardi 29, de 12 à 16 heures. Ce mail a été envoyé à une assistante de la DRH.

    Voici ce que le DRH a écrit (sans les noms des personnes) :

    Monsieur (le nom du délégué syndical, actuellement licencié, en recours hiérarchique) Ce type d’email et vous le savez très bien doit être envoyé à la Direction de l’AOCDTF et non à Madame ...... Ayez aussi l’honnêteté de signer votre email et ainsi éviter d’usurper le nom d’un salarié de l’AOCDTF. Monsieur ..... n’a jamais communiqué avec votre adresse email que vous êtes le seul à avoir utilisée. Nous vous demandons de ne plus nous adresser ce type de message pour deux raisons. La première, car vous n’êtes plus salarié de l’AOCDTF et la deuxième pour une question de sécurité. Nous avons subi plusieurs attaques de pirates informatiques qui utilisent des adresses emails connues de nos services mais avec un signataire différent. Pour votre information, les messages dont le destinataire n’est pas identifié ou le signataire est différent seront bloqués et ne seront pas consultés.

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  • Le 29 Septembre, rejoignez notre rassemblement place Saint-Gervais pour protester contre la direction de l'AOCDTF

    Ces dernières années, la CGT dans l'AOCDTF s'en est tenue à l'esprit et aux règles de ce que tous appellent le "dialogue social". Pour quels résultats ? Une accumulation de fautes, de choix contre les salariés, contre les syndiqués, d'incompétences dans la gestion du personnel. Avec cette année 2015, la direction AOCDTF s'est encore plus enfoncée dans ces fautes, ces erreurs, ce mépris : licenciement du délégué syndical dans des conditions intolérables, de camarades CGT pour des motifs fantaisistes, harcèlement moral attesté par l'Inspection du Travail contre une salariée du siège, précarité et pauvreté avec le CDII, gravées dans le marbre par un accord d'entreprise sans négociation réelle (signé par la CFDT et la CGC), non respect de principes ou de règles de la législation sur le Code du Travail et des règles de la Convention Collective, faits de discrimination syndicale contre la CGT et contre les représentants de la nouvelle section de FO. Oui, la liste est longue, impressionnante. Mais le pire, c'est que tous ces faits sont allégrement justifiés en permanence par la Direction des Ressources Humaines, y compris lorsqu'il s'agit d'infractions à la législation du travail. Nous avons été patients, et peut-être même trop.

    Ce rassemblement a pour objet de provoquer un coup d'arrêt dans ces dérives de cette direction, une prise de conscience, chez certains membres de cette direction, des Compagnons, comme des élus qui soutiennent aveuglément cette direction au motif que "ce sont les Compagnons". Est-ce qu'une gestion "managériale" digne d'une entreprise de malbouffe représente "les Compagnons" ? Nous pensons le contraire.

    Face à une telle situation, ce sont différentes instances de la CGT qui se sont associées pour préparer et réaliser ce rassemblement : l'UD Paris, la Fédération de l'Enseignement, la Recherche et la Culture (FERC), l'UD Gironde, concernée par la situation du délégué syndical discriminé et licencié, l'UL de Nancy, concerné par les problèmes des camarades syndiqués de Jarville-La-Malgrange, dont Aurélien, licencié cette année.

    Et c'est pourquoi nous avons demandé à l'Inspection du Travail et au Conseil Régional une médiation, sous l'égide de la mairie de Paris.

    Le 29 Septembre, de 12 heures à 16 heures, rejoignez-nous pour faire entendre la voix des centaines de salariés écrasés par cette direction.

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  • L'Inspection du Travail de Paris confirme que la CGT avait raison de dénoncer la mise en place illégale du CHSCT AOCDTF en 2014

    A l'été 2014, nous vous faisions connaître cette nouvelle situation sidérante et inacceptable au sein de l'AOCDTF : après des élections professionnelles de 1er et de 2ème tour qui se sont produites dans des conditions qui, comme nous l'avions prévu, étaient également insatisfaisantes au regard des règles démocratiques, nous découvrions que la direction de l'AOCDTF s'était entendue, avec les sections CFDT, CFTC et CGC, pour mettre en place un processus électoral CHSCT, sans en avoir informé la CGT, en prétendant l'avoir fait à l'occasion d'une simple discussion, sans réunir le collège désignatif. Nous avions alors saisi le TI du 75004 Paris. Pour deux vices de procédure, le TI nous déboutait, sans pouvoir prendre en considération le fond (comme vient de le faire le TA de Bordeaux avec le référé-suspension, cf une précédente note). Submergée par le travail, les dossiers, l'Inspection du Travail de Paris n'avait pas pu être partie au dossier, à l'été dernier. Faisant un travail de vérification sur la situation du CSHCT AOCDTF, elle vient d'établir officiellement que tout ce que nous avions constaté et dénoncé, était, en effet, et réel, et illégal.

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  • Un rassemblement place Saint-Gervais, pour protester contre les pratiques scandaleuses de la direction AOCDTF

    Ces dernières années, la CGT a essayé de respecter le principe du "dialogue social". A de multiples reprises, le SNCA-CGT a proposé rencontres et dialogues. La direction AOCDTF a tout refusé, que ce soit par des courriers provocateurs écrits par M. Gillet, ou par le silence. Par de multiples licenciements qui ont visé des salariés CGT, dont le délégué syndical, cette direction a donc adressé un message très clair à la CGT. Désormais, les différentes structures de la CGT (Unions Départementales, le SNCA-CGT, la Fédération FERC, la Confédération) ont donc compris à qui elles ont à faire. Les lignes rouges ont été, cette année, franchies. Aussi, la CGT a donc décidé de se mobiliser. Il n'est plus possible que des partenaires institutionnels, des élus, cautionnent, par leur silence, les pratiques de la direction de cette association. Une fois de plus, la CGT constate que les directions des associations, cachées derrière leurs pseudo "valeurs", sont parmi les pires employeurs qui soient. Et dans celles-ci, la direction AOCDTF tient la corde pour être élue la pire de toutes. Puisque cette direction a donc fait le choix des violences contre des salariés syndiqués et contre tant de salariés, la CGT a décidé d'agir pour défendre concrètement et totalement ces travailleurs. C'est pourquoi à la fin de ce mois, la CGT vous invitera à rejoindre des travailleurs mobilisés, sur la place Saint-Gervais, à côté de l'Hôtel de Ville.

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  • Comment un DRH peut, par narcissisme, idéologie anti-salariale et mépris, prendre en otage une association ?

    Le métier de DRH (directeur des ressources humaines) est un métier qui a, aurait, sa déontologie. Mais si les médecins ont un serment, les DRH peuvent travailler sans respecter des règles. La déontologie est toujours en débat. Mais pour certains DRH, une "déontologie" serait un frein à leurs caprices, leurs pulsions, leurs sentiments personnels. 

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  • Le Code du Travail est-il si complexe et inefficace ? Des réponses sur des exemples AOCDTF

    Les chantres de la bonne-simplification et de la mauvaise complexité ont encore répété ce week-end leur mantra. Le "Code du Travail" serait complexe et, par conséquent, inefficace. Puisqu'il s'agit d'un rapport de compréhension et d'usage, il est difficile de définir un seuil fixe qui détermine, en-deça, une simplicité, au-delà, une complexité. Le "Code du Travail" français est avant tout un texte (un ensemble de textes) de langue française. Ses articles sont-ils "complexes" ? En fait, ils sont bien souvent courts, simples - et trop "simples". C'est que personne ne parle de la "complexité de la simplicité" ! Ainsi, des articles trop généraux et trop "simples" manquent de précision, et, compte-tenu des faits, nécessitent une interprétation, laquelle est fournie par d'autres textes - conventions collectives, décisions de la Jurisprudence. Face à des comédiens qui en font des tonnes sur ce Code-masse, certains rappellent que l'ouvrage appelé "Code du Travail" publié par telle ou telle maison d'édition compile les articles législatifs AVEC des informations complémentaires, notamment concernant les décisions de la Jurisprudence (Prud'hommes, Cour de Cassation, CE). Si ces informations complémentaires sont retirées, le "Code du Travail" en devient très léger. Et nous pourrions du coup dire l'inverse de ce qui est affirmé continuellement par les porte-parole du patronat : le Code du Travail est trop simple et n'est pas assez complexe ! Enfin, il faut voir les employeurs à l'oeuvre : dès lors qu'ils peuvent s'appuyer sur des dispositions favorables de ce "Code" et de cette jurisprudence (cf notes à venir sur la jurisprudence du Conseil d'Etat sur le référé-suspension devant un Tribunal Administratif), les employeurs le comprennent très bien, et ne le trouvent pas complexe - et inversement. Voici des exemples AOCDTF de l'existence de ce "Code", de son application - ou pas.

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  • Les Compagnonnages, Jean Bernard, l'AOCDTF : le spécialiste et historien Jean-Michel Mathonière répond

    Jean-Michel Mathonière est un passionné du Compagnonnage. Il en est un spécialiste, un historien. Il tient un blog à cette adresse "Côté blog" : www.compagnons.info; un site internet : www.compagnonnage.info

    Du Compagnonnage français, il connaît les mouvements, les courants, les époques, les légendes, qu'elles contiennent ou non des vérités historiques ou intellectuelles. En tant que spécialiste, il se tient à distance des mouvements engagés. Il n'est donc ni pour ni contre à priori, telle personne, ou tel mouvement. Il ne suffit pas qu'il y ait écrit "compagnonnage" sur tel ou tel mouvement, qu'il y ait écrit "compagnon" sur telle ou telle personne pour qu'il reconnaisse ou nie la qualité, au mouvement, à la personne. Ce sont, comme le dirait des Compagnons qui ne sont pas oublieux de leur Histoire, les oeuvres qui importent, et dans les "oeuvres", il y a aussi les comportements sociaux, publics, les engagements de terrain. Quand, comme dans l'association AOCDTF, on fait référence, dans l'introduction de ses statuts, à l'Histoire des Compagnons, en tant qu'ouvriers/artisans, que l'on reconnaît que ces ouvriers ont eu à combattre le patronat de son temps, on y réfléchit à deux fois avant de s'allier objectivement avec le pire patronat de France, le MEDEF. Hélas, certains n'ont pas cette précaution, ni cette retenue. En lieu et place du travail, des oeuvres, certains prétendus compagnonses ne jurent et ne pensent qu'à l'argent. Ce sont des Tartuffes, et la section CGT dénonce et dénoncera ces comédiens. Aussi, quand Jean-Michel Mathonière parle de la "fondation" de l'association, par Jean Bernard, notamment, il ne peut souscrire à la légende angélique et christianisante que certains colportent sur cet homme. Et ce parce que les faits sont là, et qu'ils sont têtus. Jean Bernard a cherché, pour le Pétainisme, à rassembler les Compagnons et le Compagnonnage, afin de les mettre au service de ce régime, et des maîtres étrangers de ce régime, les Nazis. Ceux qui n'ont pas accepté le prétexte d'une "unification" qui en fait se voulait une domination sur des soumis qui se bouchaient les oreilles et se voilaient les yeux, ont été dénoncés par Jean Bernard, et cette dénonciation dans la principale revue anti-maçonnique de son époque avait pour objet de nuire aux "renégats". A cette époque, de telles accusations pouvaient avoir de graves conséquences, de l'arrestation jusqu'à la déportation. Les fautes de Jean Bernard sont donc avérées et gravissimes, et elles sont à notre avis impardonnables. Mais depuis ces années tragiques, Jean Bernard, de son vivant, et depuis son décès, continue de faire l'objet d'un culte. Il faut ouvrir les yeux sur cette situation : il y a des inconscients qui ne connaissent pas son Histoire et cette Histoire, et il y a les autres, ceux qui approuvent en lui, tout, dans les faits, les décisions, les adhésions, les soutiens, les "idées". Or, nous posons la question : quel Compagnon peut adhérer à une telle infâmie ? Etre Compagnon, ce n'est pas qu'avoir des droits et aucun devoir. Mais, hélas, c'est ce que nous observons, à la fois dans le champ pratique de nos problèmes salariaux et dans ce champ intellectuel, où certains ont un culte pour Jean Bernard. L'Histoire du Compagnonnage ne les autorise pas cela. Jean Bernard, de tout ce que nous savons sur lui, confirmé régulièrement par de nouvelles découvertes, aura été un un manipulateur - et peut-être même un usurpateur ? Il serait temps que des travailleurs qui prétendent être des Compagnons ou qui prétendent le devenir se réveillent de leur "sommeil dogmatique".

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